Sommaire
- I – Introduction
- II – Illégitimité des sacres sans mandat pontifical
- III – Sacres des évêques sédévacantistes sans mandat
- IV – Usurpations de juridiction ordinaire
- V – Donald Sanborn et Réforme de la Semaine Sainte
- VI – Liens entre lignées sédévacantistes thucistes et lignées schismatiques
- VII – Réponse aux objections
- VIII – Conclusion
I – Introduction
Depuis les années 60, les sédévacantistes nient la légitimité du concile œcuménique Vatican II, ainsi que celle des papes, soit depuis saint Jean XXIII, soit depuis saint Paul VI. Ils rejettent également les rites promulgués par ces papes.
La quasi-totalité des évêques sédévacantistes actuels descendent de deux évêques : l’archevêque Pierre Martin Ngô Ðình Thục (Mgr Thuc) et Mgr Alfredo José Isaac Cecilio Francesco Méndez-Gonzalez (Mgr Alfred Mendez). Ces deux évêques ont au départ reconnu saint Jean XXIII et ses successeurs comme des papes légitimes, et Vatican II comme un concile légitime. Mgr Thuc a signé presque tous les documents de Vatican II. Ces deux lignées ne se reconnaissent pas mutuellement : chacune prétend que l’autre est illégitime, voire invalide.
Dans cet article, nous ne prendrons pas en compte les lignées sédévacantistes marginales, par exemple celles qui se sont nommés un pape, car elles sont farfelues, fondées sur de prétendues révélations mystiques et sur des on-dit, et leur ecclésiologie ainsi que leur doctrine sur la papauté ont été si altérées qu’elles ne gardent presque rien de catholique. Elles sont tout aussi illégitimes, car aucun de leurs évêques n’a été consacré par mandat pontifical. Bien plus, ils ont eu des liens très rapprochés avec toutes sortes d’évêques hérétiques (vieux-catholiques, etc.).
Pour citer un exemple, la lignée d’Emmunel Koráb est totalement illégitime car ce premier a été consacré deux fois par deux évêques illégitimes (l’un vieux-catholique et l’autre qui fait partie de toute une lignée d’évêques illégitimes). Par ailleurs, il n’y a aucune preuve (photographique, etc.) que Mgr Hnilica (qui n’a jamais critiqué Vatican II ni les papes, avait au contraire un lien filial envers saint Jean-Paul II) ait bien consacré Emmunel Koráb, tout porte au contraire à dire que cela ne s’est jamais produit et qu’il s’agit d’une fausse rumeur.
Après avoir démontré que tous les évêques ne peuvent pas reconnaître unanimement un faux pape, ni tomber unanimement dans l’hérésie, et qu’aucun évêque n’était sédévacantiste avant 1981, nous voulons à présent démontrer que les différentes lignées sédévacantistes sont illégitimes, et donc que leurs Eglises sont illégitimes.
Premièrement, nous verrons pourquoi les consécrations faites sans mandat du pape sont illégitimes, et causent l’excommunication ipso facto. Deuxièmement, nous citerons les consécrations par les deux évêques cités ci-dessous, qui ont été faites sans mandat, ou bien qui ont été faites par mandat des papes post-Pie XII (pour les sédévacantistes, leur mandat est nul) ; et cela, bien avant les sacres sédévacantistes. Troisièmement, nous étudierons le cas d’évêques qui ont usurpé une juridiction ordinaire qui ne leur revenait pas, ce qui est une preuve supplémentaire d’illégitimité. Quatrièmement, nous étudierons le cas d’un évêque sédévacantiste (très notoire) qui rejette les réformes liturgiques de Pie XII. Cinquièmement, nous étudierons les lignées sédévacantistes originaires de Mgr Thuc, où nous analyserons notamment les relations qu’avaient les évêques thucistes entre eux et avec les autres évêques schismatiques, voire hérétiques. Sixièmement, nous répondrons aux multiples objections des sédévacantistes tentant de légitimiser leurs consécrations, et par conséquent, tentant de légitimiser leurs Eglises. Enfin, nous conclurons.
+ Archidiacre + 