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Femmes, soyez soumises à vos maris.

« Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Eglise est soumise au Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. » (Ephésiens V : 22-24)

Ces paroles de saint Paul sont dures à entendre pour nos oreilles modernes. Ou bien nous nous en scandalisons et sans plus de réflexion nous les mettons sous le boisseau, ou bien nous les comprenons mal. On interprète trop souvent la soumission de la femme demandée par saint Paul comme la sujétion d’un paysan féodal à son seigneur, sans raison d’être plus profonde que l’arbitraire et la volonté de domination de l’homme. Afin donc de corriger cette fausse interprétation, de démontrer la beauté et l’harmonie de l’anthropologie chrétienne et de nous permettre de mieux répondre à nos contemporains qui nous attaquent sur ces versets, je crois qu’il est important de mettre en exergue successivement trois points fondamentaux. Premièrement ce en quoi consiste cette soumission. Deuxièmement ses conditions. Troisièmement ses raisons.

I – En quoi consiste la soumission demandée par saint Paul ?

La première erreur est de considérer que la soumission de la femme est synonyme de la domination du mari. Nous savons en effet que la domination du mari sur sa femme est, dès la Genèse, considérée comme un mal infligé par Dieu à Eve en punition de son péché (Cf. Genèse III : 16), or Dieu ne peut évidemment pas ordonner le mal, par conséquent il est exclu de penser que la soumission de la femme demandée par Dieu implique la domination de son mari sur elle. La différence entre la soumission et la domination, en effet, c’est que la domination impose une volonté arbitraire à l’autre, tandis que se soumettre c’est conformer librement sa volonté à celle de celui auquel on se soumet. C’est donc par exemple renoncer à quelque frivolité qui nous aurait poussé à acheter tel ou tel vêtement ou objet de confort, c’est renoncer à tel égoïsme, c’est accepter de renoncer à avoir le dernier mot etc. En un mot, c’est renoncer à sa volonté propre.

II – Quelles sont les conditions de cette soumission ?

Mais, dira-t-on, renoncer à sa volonté propre, n’est-ce pas extrêmement dangereux ? Ne se met-on pas ainsi entièrement entre les mains de l’autre, sans plus de discernement ? Cette remarque est juste, et c’est pourquoi le Seigneur, par la main de saint Paul, nous a également donné des conditions pour que cette soumission de la femme à son mari soit bénéfique à l’un et à l’autre.
Relisons saint Paul. Dans tous les passages où il en parle, il dresse un clair parallèle entre les devoirs de la femme à l’égard de son mari : soumission comme l’Eglise est soumise au Christ ; et les devoirs du mari à l’égard de sa femme : amour comme le Christ aime l’Eglise et se livre pour elle. Ce parallèle, ainsi que ces mots « comme l’Eglise est soumise au Christ », c’est-à-dire « dans la mesure et à la manière où l’Eglise est soumise au Christ » nous font également comprendre qu’il y a pour ainsi dire une relation de proportionnalité entre la soumission que la femme doit à l’égard de son mari, et l’amour que le mari porte à sa femme, en sorte qu’une femme n’a pas à se soumettre à un mari qui ne l’aime pas, c’est-à-dire qui ne lui veut pas du bien et qui ne cherche pas son bonheur, qui la bat ou qui lui impose une volonté inconstante. La soumission de la femme à l’égard du mari n’est donc pas demandée de façon inconditionnelle ou arbitraire, mais bien dans la mesure où la relation du mari à l’égard de son épouse est saine, emprunte de tendresse, de compassion, faisant passer le bonheur de l’autre avant le sien propre, renonçant même à sa propre vie pour l’autre, ressemblant en un mot à celle du Christ à l’égard de l’Eglise. Dans ce cadre, on comprend mieux qu’il n’y a plus de danger à renoncer à sa volonté propre, puisque la volonté de celui auquel on adhère cherchera en priorité notre bonheur, et ainsi on en retirera ultimement du bien pour soi-même.
Enfin le gouvernement de l’homme au sein de la famille n’implique pas non plus qu’il doive faire cavalier seul, mais toutes ses décisions doivent être prises en concertation avec sa femme, dans l’optique du bien de la famille et du bonheur de sa femme.
Nous voyons donc que cette soumission est à la fois raisonnable, proportionnée et bénéfique. Nous pouvons néanmoins nous interroger sur ses raisons d’être.

III – Quelles sont les raisons de cette soumission ?

Ces raisons sont multiples. La première en est que les époux sont appelés à ne faire plus qu’une seule chair, à partager l’union des cœurs et des corps la plus intime qui puisse se faire sur cette terre entre deux personnes humaines, et c’est pourquoi il convient qu’ils n’aient plus qu’une volonté commune.
Il ressort également que Dieu a voulu que la femme n’acquière pas par elle-même son bonheur, comme une proie à saisir dans l’égoïsme, mais que celui-ci lui soit donné et passe par un autre : son mari, son époux, son compagnon, sa moitié.
Une autre raison en est que la famille est une société, et que toute société ordonnée se doit d’avoir un chef qui puisse prendre rapidement des décisions, lui donner un cap, un cadre, des directives etc. En un mot il doit y avoir un gouvernant. Or il se trouve que les fonctions de gouvernement sont généralement mieux assumées par l’homme : il est en effet plus fort physiquement, son psychisme est plus stable (pas de cycles hormonaux), et il est en règle générale plus enclin à la planification, à la conquête, à l’esprit d’entreprise, à la raison, à faire face.
Enfin, la soumission, le renoncement à sa volonté propre pour se conformer à celle de son mari, ne peut pour la femme que la faire grandir en sainteté et en détachement des biens de ce monde, et ne peut qu’accroître l’amour de son mari à l’égard de sa femme, qui reconnaîtra enfin en elle « la chair de sa chair, les os de ses os ».

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