Sommaire :
Introduction
I. Les erreurs métaphysiques du patriarche Chenouda III
II. Le monophysisme du patriarche Chenouda III
III. La christologie de Saint Cyrille
IV. Les expressions du Christ
V. La déclaration commune
Conclusion
Bibliographie

Introduction :
Aujourd’hui, bien des membres de l’église copte orthodoxe affirment qu’ils ont la foi la plus droite qui soit. Cette prémisse serait vraie seulement si leur christologie était totalement dépourvue d’erreurs. Ces mêmes coptes orthodoxes affirment par la même occasion qu’ils ont la même conception christologique que les catholiques et les orthodoxes des 7 conciles, c’est-à-dire qu’ils soient dyophysites. Mais cela reste encore ambigu, car les avis divergent au sein de leurs églises du fait que leurs positions ne sont pas vraiment dogmatiques. Certains s’affirment miaphysites (ce qui est une forme de monophysisme tel qu’ils l’entendent), d’autres dyophysites au même titre que nous. Le but de ce document est de démonter par une source des plus certaines, que l’église copte ne possède pas l’ombre d’une christologie orthodoxe, c’est-à-dire dyophysite. Et cette source sera le pape Chenouda III, pape de l’église copte, qui a écrit un livre intitulé « La nature du Christ » dans lequel ses positions monophysites sont assez claires.
Nous verrons dans un premier temps les grandes erreurs métaphysiques dans lesquelles Chenouda III est tombé, ce qui est une part du raisonnement que je vais exposer à savoir que le monophysisme qu’il prône est fondé sur une erreur.
Nous expliquerons dans un second temps que même en arabe, les définitions et les mots employés sont fidèles à la traduction française, donc que le sens des termes ne change pas et qu’il n’est pas excusable sur la terminologie. Une fois fait, je poursuivrai par des extraits de son livre démontrant pourquoi Chenouda III est un monophysite.
Nous enchaînerons avec la christologie de Saint Cyrille qui est utilisée de la mauvaise manière par le patriarche ainsi que par les fidèles coptes qui pensent justifier leur christologie par ce grand Saint.
Nous regarderons ensuite comment Chenouda a bafoué le symbole d’Ephèse écrit par Saint Cyrille lui-même en prônant une telle christologie.
Nous finirons par regarder la déclaration commune établie entre le pape Saint Paul VI et le patriarche Chenouda III, voir en quel sens nous n’avons pas la même christologie malgré ce document.
Avant de commencer, définissons rapidement les deux christologies, à savoir le monophysisme et le dyophysisme (incluons le miaphysisme dans le monophysisme).
Le monophysisme (copte) est l’affirmation que dans la personne du Christ subsiste une seule nature, une nature qui serait divine et humaine sans mélange, ni mixture, ni changement (je ne parle pas du monophysisme d’Eutychès qui vise à nier la nature humaine du Christ).
Le dyophysisme est l’affirmation que dans la personne du Christ subsiste deux natures, la nature humaine, et la nature divine sans confusion, sans changement, sans division. La différence des deux natures n’étant nullement supprimée à cause de l’union, la propriété de l’une et l’autre étant bien plutôt sauvegardée et concourant à une seule personne et une seule hypostase pour reprendre les termes du symbole de Chalcédoine.