Ceci est la traduction d’un article rédigé par Ronald Conte sur ronconte.com, du 23 Février 2021.
Aldo Maria Valli a écrit un article proclamant que Rome est sans Pape. Selon lui , si le Pape ne se conforme pas à la vision d’Aldo concernant la Papauté, alors il n’est plus Pape. Il occupe le « poste », mais il n’est pas le successeur de Saint Pierre. Aldo est un schismatique et un hérétique. Il rejette la soumission aux enseignements et à l’autorité du Pape François. Son article proclame qu’un pape n’est pas vraiment le successeur de Saint Pierre à moins que celui-ci enseigne l’Évangile selon Aldo. Clairement, Aldo refuse de se soumettre au Pape et est donc un schismatique. Sa déclaration que François n’est pas Pape est une version sédévacantiste du péché de schisme. Il commet aussi une hérésie en rejetant l’indéfectibilité de l’Église. Il pense que la tête de l’Eglise s’est éloignée de la vraie foi au point de ne plus être Pape ; mais si la tête de l’Eglise faillit, alors l’Eglise faillit. Aldo rejette également le dogme du charisme papal de la vérité et de la foi jamais défaillante, enseigné par Vatican I.
Dans cette version du catholicisme, aucun pape n’est valable s’il ne parle et n’agit pas comme Aldo l’attend. Mais pourquoi cette personne en particulier, Aldo Valli, a-t-il le droit de juger le pape ? Il y a un milliard d’autres catholiques dans le monde. Le pape n’est-il un vrai pape que s’il agit comme tous les catholiques l’attendent ? Ce serait impossible, car les catholiques sont très différents dans ce qu’ils attendent d’un pape. Chaque catholique doit-il décider lui-même s’il accepte chaque pape comme valide ? L’article est absurde en ce qu’il suppose qu’Aldo a le rôle de juger l’enseignement du Pape, et a le rôle de proclamer que le Pape n’est pas un vrai successeur de Pierre. Il n’a pas un tel rôle. Aucun Pape ne cesse d’être Pape à moins que ses paroles et ses actes ne plaisent à Aldo Valli.
Dans les siècles passés, Aldo Valli était assis à une table avec les trois autres personnes de son village qui n’aimaient pas non plus le pape, et ils râlaient contre lui en privé. Personne en dehors de leur village n’en entendait parler. Et si leur pasteur en entendait parler, il les corrigerait. À l’époque actuelle, quiconque a une plainte à formuler à l’encontre du pape la met en ligne et rejoint ensuite le petit pourcentage mais le grand nombre de plaignants du pape dans le monde. Le fait d’avoir ce qui leur semble être un grand nombre de personnes d’accord leur donne un pouvoir et une autorité présumés. Ils s’insurgent contre le pape avec beaucoup plus de force et de persistance maintenant qu’ils ont tant de partisans de leur position. Mais la situation n’est pas différente. Valli et ses collègues accusateurs du Pape n’ont aucune autorité pour juger le Pape. Ils n’ont aucune autorité pour décider ce que le Pape devrait ou ne devrait pas faire. Ils peuvent râler derrière leurs ordinateurs autant qu’ils le veulent, mais le Pontife romain continue de diriger l’Église une, sainte, catholique et apostolique.
L’Église est apostolique parce qu’elle est dirigée par les successeurs de Pierre et les successeurs des autres Apôtres, qui sont les évêques. Le corps des évêques, en tant que corps, et le successeur de Pierre, en tant qu’individu, ont le charisme de la vérité et de la foi qui ne faillit jamais. Ils ne peuvent jamais s’écarter de la vraie foi, car ils enseignent par l’Esprit Saint avec l’autorité du Christ. Le corps des évêques a accepté le Pape François comme Pape, ce qui fait de lui le véritable successeur de Pierre. L’Église est indéfectible, et donc ni le pape ni le corps des évêques ne peuvent égarer ou s’égarer.
L’enseignement non infaillible du Pape est préservé de toute erreur grave, tandis que son enseignement infaillible est préservé de toute erreur. En outre, les décisions du Pape en matière de discipline sont exemptes de toute erreur sur les faits dogmatiques, et exemptes de toute erreur grave par ailleurs. Ainsi, le Siège Apostolique est sans tache, et l’Eglise reste indéfectible.
L’indéfectibilité de l’Église implique l’indéfectibilité du pape et du corps des évêques. Il n’est donc pas possible qu’un pape cesse d’être le pape valide au motif qu’il ne parle pas ou n’agit pas comme on le souhaite. Si tel était le cas, l’Eglise serait un château de cartes, plutôt qu’une maison fondée sur le roc. Si un pape pouvait enseigner une erreur grave ou manquer gravement à sa foi, comment saurions-nous ce qu’il faut croire ? Sur quelle base chaque Pape serait-il jugé – par chaque croyant – si l’enseignement d’un Pape pouvait comporter une erreur grave ? Et si les Papes peuvent commettre des erreurs graves, alors les Conciles le peuvent aussi. Nous nous retrouverions alors comme les protestants, qui croient chacun en l’interprétation de la foi qui leur plaît.
Valli se plaint que François ne fait pas ce qu’un Pape devrait faire : lier sur la terre comme au ciel ? Mais comment peut-il lier sur la terre quand n’importe quel catholique avec un ordinateur et une connexion internet se fait juge du Pape, rejetant ce qu’il lie ou délie ? Valli sait que le Pape a l’autorité de lier et de délier, mais il rejette cette autorité. Ses péchés de schisme et d’hérésie sont connus et délibérés.
Valli se plaint que François parle « comme si le péché n’existait pas ». Non, le Pape a parlé contre le péché. Mais c’est plutôt Valli qui parle comme s’il ne pouvait pas lui-même pécher. Il rejette l’enseignement du Vicaire du Christ, et pourtant il ne considère pas que ce rejet est un péché. Chacun de ces accusateurs du Pape ne considère pas son propre péché en rejetant l’autorité papale.
Puis Valli poursuit son hypocrisie en disant que « le Dieu dont parle Bergoglio n’est pas celui qui pardonne mais plutôt celui qui enlève toute responsabilité. » Mais Valli a retiré toute responsabilité de lui-même. Il s’est fait juge du Pape, sans considérer qu’un tel rôle ne lui a pas été confié. Valli est un usurpateur. Mais il s’est déchargé de toute responsabilité.
Valli écrit : » Dans Amoris Laetitia, nous lisons : « L’Église doit accompagner avec attention et soin les plus faibles de ses enfants » (Ch. 8, paragraphe 291). Je suis désolé, mais ce n’est pas comme ça. L’Église doit convertir les pécheurs. »
D’accord, « mais ce n’est pas comme ça ». C’est ce que dit l’antipape Aldo Valli, qui se donne l’autorité de proclamer ce qui est et n’est pas la vérité. Il n’offre aucun argument théologique. Il proclame simplement « ce n’est pas comme ça ». En se plaçant au-dessus du pape pour juger s’il enseigne ou non le véritable Évangile, Valli et tous les autres accusateurs du pape se font chacun passer pour la plus haute autorité de l’Église sur terre, comme s’ils étaient chacun un pape sur leur propre petite Église.
De même, nous pouvons accompagner les pécheurs et même prendre un repas avec eux, comme le Christ l’a fait, tout en cherchant la conversion des pécheurs, comme le Christ l’a fait. Valli n’a pas pour rôle de juger ce qui est ou n’est pas le véritable Évangile. Les fidèles doivent faire confiance à l’enseignement de l’Église, du Pape et du corps des évêques, car c’est l’enseignement du Christ par l’intermédiaire du Saint-Esprit.
Valli se plaint encore d’Amoris Laetitia. La réponse correcte à ce type de plainte est que le pape enseigne dans l’Esprit Saint, sans aucune possibilité d’erreur grave. Et aucun de ces accusateurs n’imagine jamais qu’il pourrait être lui-même celui qui a mal compris l’Évangile.
Valli se plaint qu’il souhaiterait que François enseigne un Dieu qui juge. C’est ironique, car Valli commet publiquement un schisme formel et une hérésie formelle en rejetant le Pontife Romain comme successeur de Pierre, et en rejetant l’indéfectibilité de l’Église et la foi jamais défaillante de chaque Pape.
Les médias catholiques qui se sont précipités pour republier la traduction anglaise de l’article ci-dessus, y compris OnePeterFive et LifeSiteNews, ont chacun commis leurs propres péchés de schisme et d’hérésie, ainsi qu’une coopération formelle avec les péchés de divers schismatiques et hérétiques : Valli, l’évêque Schneider, l’évêque Vigano, et d’autres. [NdT. Nous ne partageons pas ses jugements sur la nature hérétique ou schismatique formelle de ces individus, bien qu’objectivement fautifs dans leur rébellion au Magistère]