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3 Pères de l’Eglise sur le juste et le bon parmi les non-catholiques

Pie XII avait-il enseigné une hérésie, lorsque dans son radio-message du 31 décembre 1952, il reconnaissait qu’il puisse y avoir du « juste et bon dans d’autres religions »? Non seulement c’était une position que l’Eglise n’a jamais condamnée, mais celle-ci remontait aux premiers temps de l’Eglise, comme le montrent les citations présentées dans cet article.

Saint Augustin

« Il y a également des prophètes hébreux, des prophètes païens et des prophètes de la vérité. Les premiers ne sont pas en question, chacun les connaît. Quant aux prophètes païens, celui qui doute de leur existence n’a qu’à écouter Paul écrivant à Tite à propos des Crétois: «Un d’entre eux, leur propre prophète, a dit: Les Crétois sont toujours menteurs, méchantes bêtes, ventres paresseux (3)». On ne peut donc pas, d’après cela, douter que les Gentils n’aient aussi leurs prophètes. Mais que la vérité ait les siens, Paul et même Jésus nous l’apprennent. Jésus dit en effet: «Voici que je vous envoie des sages et des Prophètes, et vous en tuerez dans divers lieux (4)»: et Paul: «Le Seigneur lui-même a établi d’abord des Apôtres, et ensuite des Prophètes (5)». »

Contre Fauste, Livre XIX

Enfin, dans ce nombre, il en est encore qui mènent une vie criminelle, et sont plus ou moins les esclaves de l’hérésie ou des ( 147) superstitions païennes; et cependant, même parmi eux, « Dieu connaît ceux qui sont à lui ». En effet, grâce à l’ineffable prescience de Dieu, beaucoup de ceux qui paraissent hors de l’Eglise appartiennent réellement à l’unité, tandis que beaucoup de ceux qui paraissent dans l’unité sont réellement hors de l’Eglise. Or, tous ceux qui appartiennent à l’unité, de quelque manière que ce soit, lors même que ce serait secrètement, constituent « ce jardin fermé, cette fontaine scellée, cette source d’eau vive, ce paradis aux fruits délicieux et abondants ». Parmi les bienfaits qu’ils ont reçus de Dieu, les uns leur sont propres et personnels, comme leur infatigable charité dans cette vie, et le bonheur éternel après la mort; d’autres sont communs tout à la fois aux bons et aux méchants, aux justes et aux pécheurs : tels sont en particulier les saints mystères.

Du Baptême, Livre V, Chapitre XXVIII

« Mais on ne doit pas compter au nombre des hérétiques ceux qui défendent sans passion opiniâtre une doctrine, même fausse et perverse, surtout lorsque ne l’ayant point orgueilleusement enfantée, mais l’ayant reçue de leurs pères comme un héritage d’erreur, ils cherchent la vérité avec une prudente sollicitude, tout prêts à Se corriger, du moment qu’ils l’auront trouvée. Si je ne vous croyais pas de tels sentiments, je ne vous écrirais peut-être pas.  »

Lettre XLIII, à Glorius, Eleusius, Les deux Félix, Grammaticus et à tous ceux qui voudront bien lire

Clément d’Alexandrie

XIII. « Tous ceux d’entre les Grecs et d’entre les barbares qui ont recherché la vérité ont été illuminés plus ou moins par le Verbe, source de la vérité. Si l’éternité résume en elle-même l’avenir, le présent, et aussi le passé, la vérité, beaucoup mieux que l’éternité, peut rassembler ses propres semences, bien que tombées dans des terres étrangères. En effet, on retrouve ces parcelles dans les hérésies (je parle de toutes celles qui ne sont pas entièrement absurdes, qui n’ont pas détruit et brisé l’enchainement et l’ordre de la nature ), bien qu’elles aient mis en pièces le Christ et sa doctrine, comme les bacchantes déchirèrent le corps de Penthée; bien qu’elles soient si différentes entr’elles et qu’elles soient à si grande distance de ce qui forme l’ensemble de la vérité » XVI « Mais, selon nous, si la philosophie grecque n’a pas la vérité dans toute sa sublimité, si elle est absolument sans force pour l’accomplissement des préceptes du Seigneur, toujours est-il qu’elle prépare la voie qui mène à la doctrine vraiment royale, puisqu’elle corrige et forme les mœurs à un certain point, et qu’elle rend assez fort pour recevoir l’enseignement de la vérité, celui qui croit à la Providence. »

XVII « Quant à la philosophie, dit-on encore, elle n’a pas été envoyée par le Seigneur, elle a été dérobée ou elle a été donnée par celui qui l’avait dérobée. Ainsi donc, une puissance ou un ange, n’importe, après avoir appris quelque chose de ce qui constitue le vrai, et avoir déserte la vérité, inspira et enseigna aux hommes les doctrines qu’il avait dérobées ; non pas que le Seigneur l’ait ignoré, lui qui sait la fin des choses futures, avant même qu’elles existent, mais il ne l’a pas empêché. »

Stromates, livre I

Saint Justin Martyr

« Nous avons appris que le Christ est le premier-né de Dieu, et nous avons indiqué plus haut qu’il est le Logos, dont le genre humain tout entier a reçu participation. Ceux qui ont vécu selon le Logos sont chrétiens, même s’ils ont été tenus pour athées, comme par exemple, parmi les Grecs, Socrate, Héraclite et leurs semblables et, parmi les Barbares, Abraham, Ananias, Azarias, Misael, Élie et tant d’autres, dont nous renonçons pour l’instant à énumérer les actions et les noms, sachant qu’il serait trop long de le faire. Dès lors aussi, ceux qui, parmi les hommes des temps passés, ont vécu sans le Logos, furent mauvais, ennemis du Christ, meurtriers de ceux qui vivaient avec le Logos, tandis que ceux qui ont vécu et qui vivent avec le Logos sont chrétiens, et n’ont à redouter ni crainte ni inquiétude »

Apologie I

« Tout ce que philosophes et poètes ont dit de l’immortalité de l’âme, des châtiments après la mort, de la contemplation des choses célestes et des doctrines semblables, c’est pour en avoir repris les principes chez les prophètes qu’ils ont pu le concevoir et l’exposer. De là vient que chez tous, apparemment, il y a des semences de vérité (σπέρματα ἀληθείας), mais on peut leur reprocher de n’avoir pas mené une réflexion rigoureuse, dès lors qu’ils se contredisent eux-mêmes. Ceux qui ont suivi les doctrines des Stoïciens, parce qu’ils ont été excellents, au moins dans leur discours éthique, comme l’ont été aussi, par endroits, les poètes en vertu de la semence du Logos implantée en toute race humaine (διὰ τὸ ἔμφυτον παντὶ γένει ἀνθρώπων σπέρμα τοῦ Λόγου), nous savons qu’ils ont été en butte à la haine et mis à mort […] De fait, tous les écrivains pouvaient, grâce à la semence du Logos implantée en eux (διά τῆς ἐνούσης ἐμφύτου τοῦ λόγου σπορᾶς), voir la réalité, d’une manière indistincte, car autre chose est la semence (σπέρμα) d’un être et sa ressemblance, accordées aux hommes à la mesure de leur capacité, autre chose cet être même, dont la participation et l’imitation se réalisent en vertu de la grâce qui vient de Lui»

Apologie, II, 7-13

2 commentaires sur “3 Pères de l’Eglise sur le juste et le bon parmi les non-catholiques

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