Ceci est une traduction de l’article rédigé par Dave Armstrong sur le site National Catholic Register.

Jean Calvin a sans doute été encore plus influent sur l’histoire du protestantisme ultérieur que son fondateur, Martin Luther. Il a conservé de nombreuses croyances traditionnelles (littéralement ou essentiellement catholiques). Les citations suivantes ont toutes été tirées (à l’exception des deux dernières) de son ouvrage par excellence, Institutions of the Christian Religion (traduit par Henry Beveridge, 1845).
1. Calvin pensait que l’Église avait le pouvoir d’excommunication : «L’Église lie celui qu’elle excommunie, non en le plongeant dans la ruine et le désespoir éternels, mais en condamnant sa vie et ses manières, et en l’avertissant que, à moins qu’il ne se repente, il est condamné.» ( Instituts , IV, 11: 2)
2. Calvin croyait qu’il n’y avait pas de salut en dehors de l’Église : «Au-delà du pâle de l’Église, aucun pardon des péchés, aucun salut ne peut être espéré…» (IV, 1: 4)
3. Calvin pensait que la sainte communion hebdomadaire était la fréquence minimale : «La Sainte-Cène pourrait être célébrée de la manière la plus convenable, si elle était dispensée à l’Église très fréquemment, au moins une fois par semaine.» (IV, 17:43)
4. Calvin croyait à la primauté de saint Pierre , comme chef des apôtres : «Il n’y a pas de sénat sans consul, pas de magistrature sans président ni chancelier, pas de collège sans prévôt, pas de société sans maître. Il n’y aurait donc pas d’absurdité si nous avouions que les apôtres avaient conféré une telle primauté à Pierre.» (IV, 6: 8)
5. Calvin a accepté la primauté de l’Église romaine dans l’histoire chrétienne primitive : «Je ne nie pas que les premiers chrétiens accordent uniformément un grand honneur à l’Église romaine et en parlent avec révérence…[il] adhère plus fermement à la doctrine une fois prononcée…» (IV, 6:16)
6. Calvin croyait à l’ indéfectibilité de l’Église : «Je soutiens toujours que la vérité ne périt pas dans l’Église…» (IV, 9:13)
7. Calvin détestait totalement les dénominations et le sectarisme : «C’est pourquoi l’Église est appelée catholique ou universelle (août. Ep. 48), car deux ou trois ne peuvent être inventées sans diviser le Christ; et c’est impossible. Tous les élus de Dieu sont tellement unis en Christ que, ils dépendent d’une seule tête…» (IV, 1: 2)
8. Calvin pensait que les sacrements produisent des effets réels et bénéfiques : «Ils, en nous le scellant, soutiennent, nourrissent, confirment et augmentent notre foi.» (IV, 14: 7) / «Cette communion sacrée de chair et de sang par laquelle le Christ transfuse sa vie en nous, comme si elle pénétrait nos os et nos moelles…» (IV, 17:10)
9. Calvin a enseigné qu’il existait une chose telle qu’un lieu saint et sacré : «Dieu…descendez vers nous, afin qu’il soit près de nous, sans toutefois changer sa place ni nous affecter par des moyens terrestres, mais plutôt…élève-nous vers sa propre gloire céleste…» (IV, 1: 5)
10. Calvin croyait que les êtres humains pouvaient être des distributeurs ou des médiateurs du salut : «Dans plusieurs passages, il [St. Paul]…s’attribue la province d’accorder le salut (1 Cor. 3: 9).» (IV, 1: 6)
11. Calvin a apparemment accepté la notion de régénération baptismale : «…le pardon, que nous recevons lors de notre première régénération par le seul baptême…nous sommes lavés de nos péchés par le sang du Christ. » (IV, 15: 4)
12. Calvin a approuvé la mortification corporelle comme étant spirituellement bénéfique : «De la même manière, par conséquent, comme les accusés étaient autrefois habitués…s’humilier avec suppliant…vêtements grossiers…les pleurs et le jeûne, et autres, appartiennent sans aucun doute, à un degré égal, à notre âge, chaque fois que l’état de nos affaires l’exige.» (IV, 12:17)
13. Calvin croyait qu’il y avait un lien causal profond entre la sainte Eucharistie et le salut : «Non, la chair même dans laquelle il réside il nous rend vivifiante, afin qu’en y participant nous puissions nous nourrir pour l’immortalité…par cette nourriture, les croyants sont élevés à la vie éternelle. (IV, 17: 8) / «…la nourriture de la vie éternelle.» (IV, 17:19) / «…assure l’immortalité de notre chair…» (IV, 17:32)
14. Calvin a estimé que la contraception était gravement pécheresse: «C’est une chose horrible de répandre de la semence en plus des relations sexuelles entre l’homme et la femme. Éviter délibérément les rapports sexuels, de sorte que la graine tombe sur le sol, est double horrible. Car cela signifie que l’on étouffe l’espoir de sa famille et tue le fils, ce à quoi on pouvait s’attendre, avant sa naissance. Cette méchanceté est maintenant aussi sévèrement que possible condamnée par l’Esprit, à travers Moïse, qu’Onan, pour ainsi dire, par une naissance violente et prématurée, a arraché la semence de son frère dans l’utérus, et aussi cruelle que honteusement l’a jeté sur La terre. De plus, il a ainsi, autant qu’il était en son pouvoir, tenté de détruire une partie du genre humain. Lorsqu’une femme chasse d’une manière ou d’une autre la graine de l’utérus, par le biais du sida, cela est considéré à juste titre comme un crime impardonnable.» (Commentaire sur Genesis[38:10], traduit par John King)
15. Calvin a accepté la croyance catholique et scripturaire de la virginité perpétuelle de Marie : «[Sur Matthieu 1:25:] La conclusion qu’il [Helvidius] en a tirée était que Marie n’est restée vierge que jusqu’à sa première naissance, et qu’ensuite elle eut d’autres enfants de son mari…Aucune inférence juste et bien fondée ne peut être tirée de ces mots…quant à ce qui s’est passé après la naissance du Christ. Il est appelé «premier-né»; mais c’est dans le seul but de nous informer qu’il est né d’une vierge…Ce qui s’est passé ensuite, l’historien ne nous informe pas. . . Aucun homme ne maintiendra obstinément l’argument, si ce n’est par un penchant extrême pour la dispute.» ( Harmony of Matthew, Mark & Luke , Genève, 1562, Vol. I, p. 107; extrait des Commentaires de Calvin, traduit par William Pringle, Grand Rapids, Michigan: Eerdmans, 1949)
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