Cet article a été traduit de l’anglais et réadapté depuis l’article édité par Dave Armstrong publié sur patheos.com.

1. Tradition
« Il faut s’inscrire dans le courant de la grande Tradition qui, sous l’assistance de l’Esprit Saint et sous la conduite du Magistère, a reconnu les écrits canoniques comme Parole adressée par Dieu à son peuple et ne jamais cesser de les méditer et d’en découvrir les richesses inépuisables. »
– Discours, 12 avril 2013
« Donc l’Eglise est du Christ — elle est son Epouse — et tous les évêques, en communion avec le Successeur de Pierre, ont la tâche et le devoir de la protéger et la servir, non pas en maîtres mais en serviteurs. Le Pape, dans ce contexte, n’est pas le seigneur suprême mais plutôt le suprême serviteur — le «servus servorum Dei»; le garant de l’obéissance et de la conformité de l’Eglise à la volonté de Dieu, à l’Evangile du Christ et à la Tradition de l’Eglise, en mettant de côté tout arbitraire personnel […] »
– Discours, 18 octobre 2014
2. Hors de l’Eglise, pas de salut :
« c’est une dichotomie absurde de penser vivre avec Jésus sans l’Église, de suivre Jésus en dehors de l’Église, d’aimer Jésus sans aimer l’Église » »
– DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS, 8 mai 2013
« Il arrive parfois d’entendre quelqu’un dire: «Je crois en Dieu, je crois en Jésus, mais l’Eglise ne m’intéresse pas…». Combien de fois avons-nous entendu cela? Et cela ne va pas. Certains considèrent pouvoir avoir un rapport personnel, direct, immédiat avec Jésus Christ en dehors de la communion et de la médiation de l’Eglise. Ce sont des tentations dangereuses et nuisibles. Ce sont, comme le disait le grand Paul VI, des dichotomies absurdes. […] Rappelez-vous bien: être chrétien signifie appartenir à l’Eglise. Le prénom est «chrétien», le nom de famille est «appartenance à l’Eglise». »
– Audience générale, 25 juin 2014
« Il n’est pas possible d’« aimer le Christ mais sans l’Église, écouter le Christ mais non l’Église, être au Christ mais en dehors de l’Église » (Ibid). C’est en effet l’Église, la grande famille de Dieu, qui nous apporte le Christ. […] C’est l’Église qui dit aujourd’hui : « Voici l’agneau de Dieu » ; c’est l’Église qui l’annonce ; c’est dans l’Église que Jésus continue à accomplir ses gestes de grâce que sont les Sacrements. »
– Homélie, 1er janvier 2015
3. Infaillibilité de l’Eglise :
« C’est cela l’Eglise, notre mère! Et quand l’Eglise, dans la variété de ses charismes, s’exprime en communion, elle ne peut pas se tromper: c’est la beauté et la force du sensus fidei, de ce sens surnaturel de la foi qui est donné par l’Esprit Saint afin qu’ensemble, nous puissions tous entrer dans le cœur de l’Evangile et apprendre à suivre Jésus dans notre vie, et cela ne doit pas être vu comme un motif de confusion et de malaise.
Beaucoup de commentateurs, ou des gens qui parlent, ont imaginé voir une Eglise en litige où une partie s’oppose à l’autre, en allant même jusqu’à douter de l’Esprit Saint, le vrai promoteur et garant de l’unité et de l’harmonie dans l’Eglise. L’Esprit Saint qui tout au long de l’histoire a toujours conduit la barque, à travers ses ministres, même lorsque la mer était contraire et agitée et les ministres infidèles et pécheurs. »
– Discours, 18 octobre 2014
4. Infaillibilité pontificale :
« Le synode se déroule toujours cum Petro et sub Petro, et la présence du Pape est une garantie pour tous et une protection de la foi. »
– SALUT DU PAPE FRANÇOIS AUX PÈRES SYNODAUX AU COURS DE LA Ire CONGRÉGATION GÉNÉRALE DE LA IIIe ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU SYNODE DES ÉVÊQUES
« Et, comme j’ai osé vous le dire au début, il était nécessaire de vivre tout cela avec tranquillité, avec une paix intérieure également parce que le synode se déroule cum Petro et sub Petro, et la présence du Pape est une garantie pour tous. »
– Discours, 18 octobre 2014
« Vous savez que le Pape est infaillible quand il fait des définitions dogmatiques, ce qu’il fait en effet mais rarement… »
– Discours, 30 avril 2015
5. La juridiction universelle du Pape :
« Le Pape, dans ce contexte, n’est pas le seigneur suprême mais plutôt le suprême serviteur […] tout en étant — par la volonté du Christ lui-même — le «Pasteur et Docteur suprême de tous les fidèles» (Can. 749) et bien que possédant «dans l’Eglise le pouvoir ordinaire, suprême, plénier, immédiat et universel» (cf. Cann. 331-334). »
– Discours, 18 octobre 2014
6. La réalité du Diable :
» Et, comme écrit Paul, pour le faire, il faut « se revêtir de l’armure de Dieu », parce que « l’on ne peut plus penser à une vie spirituelle, à une vie chrétienne » sans « résister aux tentations, sans lutter contre le diable ». Et dire que l’on a voulu nous faire croire « que le diable était un mythe, une figure, une idée, l’idée du mal ». En revanche, « le diable existe et nous devons lutter contre lui ». C’est ce que rappelle saint Paul, « la parole de Dieu le dit », et pourtant, il semble que « nous ne soyons pas très convaincus » de cette réalité. »
– Méditation matinale, 30 octobre 2014
« Nous sommes tous tentés, a expliqué le Pape, parce que la loi de la vie spirituelle, notre vie chrétienne, est une lutte: une lutte. Parce que le prince de ce monde – le diable – ne veut pas de notre sainteté, ne veut pas que nous suivions le Christ. Quelqu’un parmi vous, peut-être, je ne sais pas, pourrait dire: “Mais, Père, vous êtes vraiment vieux jeu : parler du diable au XXIe siècle!” Mais, vous savez, le diable existe! Le diable existe. Même au XXIe siècle! Et nous ne devons pas être naïfs! Nous devons apprendre de l’Évangile comment faire pour lutter contre lui».
– Méditation matinale, 11 avril 2014 (traduction de l’extrait trouvable ici)
7. Mariage traditionnel :
« Vous vous êtes réunis de façon opportune au cours de ce colloque international pour approfondir le thème de la complémentarité entre homme et femme. En effet, cette complémentarité est à la base du mariage et de la famille, qui est la première école où nous apprenons à apprécier nos dons et ceux des autres et où nous commençons à apprendre l’art de la vie ensemble. »
– Discours, 17 novembre 2014
» Le premier environnement dans lequel la foi éclaire la cité des hommes est donc la famille. Je pense surtout à l’union stable de l’homme et de la femme dans le mariage. Celle-ci naît de leur amour, signe et présence de l’amour de Dieu, de la reconnaissance et de l’acceptation de ce bien qu’est la différence sexuelle par laquelle les conjoints peuvent s’unir en une seule chair (cf. Gn 2, 24) et sont capables d’engendrer une nouvelle vie, manifestation de la bonté du Créateur, de sa sagesse et de son dessein d’amour. »
– Encyclique Lumen Fidei, 29 juin 2013
« La famille traverse une crise culturelle profonde […] Le mariage tend à être vu comme une simple forme de gratification affective qui peut se constituer de n’importe quelle façon et se modifier selon la sensibilité de chacun. Mais la contribution indispensable du mariage à la société dépasse le niveau de l’émotivité et des nécessités contingentes du couple. Comme l’enseignent les évêques français, elle ne naît pas « du sentiment amoureux, par définition éphémère, mais de la profondeur de l’engagement pris par les époux qui acceptent d’entrer dans une union de vie totale » ».
– Evangelii Gaudium, point 66, 24 novembre 2013
« Puisse ce colloque être une source d’inspiration pour tous ceux qui cherchent à soutenir et renforcer l’union de l’homme et de la femme dans le mariage comme un bien unique, naturel, fondamental et beau pour les personnes, les familles, les communautés et les sociétés. »
– Discours, 17 novembre 2014
8. Opposition à l’avortement et à l’euthanasie :
« Si souvent, dans ma vie de prêtre, j’ai entendu des objections. « Mais dis-moi, pourquoi l’Église s’oppose-t-elle à l’avortement par exemple ? C’est un problème religieux ? » — « Non, non. Ce n’est pas un problème religieux » — « C’est un problème philosophique ? » — « Non, ce n’est pas un problème philosophique ». C’est un problème scientifique, car il y a là une vie humaine et il n’est pas licite de tuer une vie humaine pour résoudre un problème. « Mais non, la pensée moderne… » — « Écoute, dans la pensée ancienne et dans la pensée moderne, le mot tuer signifie la même chose ! ». Cela vaut aussi pour l’euthanasie : nous savons tous qu’avec autant de personnes âgées, dans cette culture du rebut, il existe cette euthanasie cachée. Mais il existe aussi l’autre. Et cela signifie dire à Dieu : « Non, la fin de la vie c’est moi qui la décide, comme je veux ». Un péché contre Dieu créateur. Il faut bien penser à cela. »
– Discours, 15 novembre 2014
9. Opposition à l’ordination des femmes :
« Faisant allusion à l’ordination des femmes, l’Église a parlé et dit : « Non ». Jean-Paul II l’a dit, mais avec une formulation définitive. Elle est fermée, cette porte »
– Conférence de presse, 28 juillet 2013
« Le sacerdoce réservé aux hommes, comme signe du Christ Époux qui se livre dans l’Eucharistie, est une question qui ne se discute pas, mais peut devenir un motif de conflit particulier si on identifie trop la puissance sacramentelle avec le pouvoir. »
– Evangelii Gaudium, point 104, 24 novembre 2013
10. Opposition à la communion des divorcés et remariés :
« En référence au problème de la Communion pour les personnes vivant une deuxième union : afin que les divorcés puissent communier, il n’y a pas de problème, mais quand ils vivent en seconde union, ils ne le peuvent pas. Je crois que c’est nécessaire de regarder cela dans la totalité de la pastorale matrimoniale. »
– Conférence de presse, 28 juillet 2013
11. Réalité de l’Enfer :
« Et je sens aujourd’hui que je ne peux pas terminer sans adresser une parole aux grands absents, aux protagonistes absents : aux hommes et aux femmes mafieux. S’il vous plaît, changez de vie, convertissez-vous, arrêtez-vous, cessez de faire le mal ! Et nous, nous prions pour vous. Convertissez-vous, je vous le demande à genoux; c’est pour votre bien. Cette vie que vous vivez en ce moment, ne vous donnera aucun plaisir, ne vous donnera aucune joie, ne vous donnera aucun bonheur. Le pouvoir, l’argent que vous avez à présent, qui provient de tant d’affaires sales, de tant de crimes mafieux, est de l’argent ensanglanté, est du pouvoir ensanglanté, et vous ne pourrez pas l’emporter dans l’autre vie. Convertissez-vous, il est encore temps, pour ne pas finir en enfer. C’est ce qui vous attend si vous continuez sur ce chemin. Vous avez eu un père et une mère : pensez à eux. Pleurez un peu et convertissez-vous.
Prions ensemble notre Mère Marie pour qu’elle nous aide: Je vous salue Marie…«
– Veillée de prière, 21 mars 2014
Le Vatican a aussi condamné le fausse nouvelle selon laquelle le Pape aurait soi-disant prêché l’hérésie de l’annihilation des damnés.
« Le Saint Père François a récemment reçu le fondateur du journal La Reppublica dans un rendez-vous privé à l’occasion de Pâques, sans pour autant lui donner d’interview. Ce qui est rapporté par l’auteur dans l’article d’aujourd’hui est le résultat d’une reconstruction dans laquelle les mots du pape ne sont pas cités. »
-Vatican News, Communiqué du Saint-Siège, 30 mars 2018 (anglais)
12. Les limites de l’infaillibilité pontificale :
« Mais le Pape aussi a ses défauts et l’infaillibilité n’a pas de rapport avec ses défauts ! »
– Discours, 30 avril 2015
« Si le Pape dit que le centre de l’univers est la terre et non le soleil, il se trompe, parce qu’il dit une chose qui doit être scientifique ; et ainsi, ça ne va pas. »
– Conférence de presse, 18 août 2014
13. Les limites de la liberté d’expression :
« Nous avons l’obligation de dire ouvertement, d’avoir cette liberté, mais sans offenser. […] On ne peut pas provoquer, on ne peut pas insulter la foi des autres, on ne peut pas se moquer de la foi. […] Beaucoup de personnes parlent mal des religions, se moquent d’elles, disons qu’elles transforment en jouet la religion des autres, ces personnes provoquent […]. Il y a une limite. »
– Voyage apostolique, 15 janvier 2015
14. La doctrine de la guerre juste :
« Une seule nation ne peut juger de la façon d’arrêter un agresseur injuste. […] Arrêter l’agresseur injuste est un droit de l’humanité, mais aussi un droit de l’agresseur, d’être arrêté pour ne pas faire du mal. »
– Conférence de presse, 25 novembre 2014
» Il faut lutter contre le terrorisme, mais je répète ce que j’ai dit lors du voyage précédent: lorsque l’on doit arrêter l’agresseur injuste, il faut le faire avec le consensus international. »
– Ibid.
« En répétant qu’il est licite d’arrêter l’injuste agresseur, cependant toujours dans le respect du droit international, je veux aussi rappeler qu’on ne peut confier la résolution du problème à la seule réponse militaire. »
– Discours, 28 novembre 2014
15. Condamnation du syncrétisme dans l’œcuménisme :
« Dans ce dialogue, toujours aimable et cordial […] un syncrétisme conciliateur serait au fond un totalitarisme de ceux qui prétendent pouvoir concilier en faisant abstraction des valeurs qui les transcendent et dont ils ne sont pas les propriétaires. La véritable ouverture implique de se maintenir ferme sur ses propres convictions les plus profondes, avec une identité claire et joyeuse […]. Une ouverture diplomatique qui dit oui à tout pour éviter les problèmes ne sert à rien, parce qu’elle serait une manière de tromper l’autre et de nier le bien qu’on a reçu comme un don à partager généreusement. L’Évangélisation et le dialogue inter-religieux, loin de s’opposer, se soutiennent et s’alimentent réciproquement. »
– Evangelii Gaudium, point 251, 24 novembre 2013
16. En faveur de la subsidiarité économique :
« Mais nous saurons également mieux apprécier les grandes valeurs inspirées par le christianisme, comme la vision de l’homme en tant que personne, le mariage et la famille, la distinction entre la sphère religieuse et la sphère politique, les principes de solidarité et de subsidiarité et bien d’autres. »
– Message du Saint-Père, 1er juin 2014
« Les idéaux qui l’ont formée dès l’origine le montrent bien: la paix, la subsidiarité et la solidarité réciproque, un humanisme centré sur le respect de la dignité de la personne. »
– Visite au Parlement européen, 25 novembre 2014
17. En faveur de l’apologétique catholique :
« L’annonce à la culture implique aussi une annonce aux cultures professionnelles, scientifiques et académiques. Il s’agit de la rencontre entre la foi, la raison et les sciences qui vise à développer un nouveau discours sur la crédibilité, une apologétique originale qui aide à créer les dispositions pour que l’Évangile soit écouté par tous. Quand certaines catégories de la raison et des sciences sont accueillies dans l’annonce du message, ces catégories elles-mêmes deviennent des instruments d’évangélisation ; c’est l’eau changée en vin. C’est ce qui une fois adopté, n’est pas seulement racheté, mais devient instrument de l’Esprit pour éclairer et rénover le monde. »
– Evangelii Gaudium, point 132, 24 novembre 2013
« Le terme « confirmation » nous rappelle ensuite que ce sacrement apporte une croissance de la grâce baptismale : il nous unit plus solidement au Christ ; il mène à son accomplissement notre lien avec l’Église ; il nous accorde une force particulière du Saint-Esprit pour diffuser et défendre la foi, pour confesser le nom du Christ et pour ne jamais avoir honte de sa croix (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1303). »
– Audience générale, 29 janvier 2014
« Le dialogue ne signifie pas faire l’apologie, même si certaines fois on doit la faire, quand on nous pose des questions qui demandent une explication. »
– Rencontre avec le Clergé, 26 juillet 2014
18. Condamnation du progressisme :
« La tentation de l’angélisme destructeur, qui au nom d’une miséricorde trompeuse bande les blessures sans d’abord les soigner ni les traiter; qui s’attaque aux symptômes et pas aux causes et aux racines. C’est la tentation des «bien-pensants», des timorés et aussi de ceux qu’on appelle «progressistes et libéralistes». »
– Discours, 18 octobre 2014
Le Pape condamne aussi le progressisme dans sa Méditation matinale du 18 novembre 2013 (document en anglais).
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