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La profonde dévotion mariale du Pape François

Ceci est une traduction de l‘article de Dave Armstrong du 23 Décembre 2019.

En vérité, le Pape François a une très forte dévotion envers la Bienheureuse Vierge Marie. Plusieurs articles ont documenté celle-ci (un/deux/trois/quatre/cinq). Voici cette documentation:

Jours de fête et Dévotions Mariales

En 2018, il a établi un nouveau jour de fête pour Sainte Marie « Mère de l’Eglise » qui est maintenant célébrée le lundi suivant la Pentecôte. En octobre 2019 il a aussi ajouté la fête de Notre-Dame de Loreto au calendrier liturgique (le 10 Décembre).

De plus, il a une dévotion spéciale à la Bienheureuse Vierge Marie qui défait les nœuds, et a mis en avant cette dévotion relativement peu connue. Elle se développa particulièrement après la parution d’un tableau en Bavière, vers l’an 1700, de Johann Georg Schmidner, mais fut basée sur une citation de St Irenée (~130 à ~202 ap. JC) : “Par sa désobéissance, Ève a créé le nœud qui a étranglé le genre humain. Par son obéissance, Marie l’a dénoué. Ce qu’Ève a noué par son incrédulité, la Vierge Marie l’a dénoué par sa foi. » (Contre les hérésies, III, 22 ; traduction aleteia)

Parce que Marie est comme Dieu nous veut, comme il veut son Eglise : Mère tendre, humble, pauvre de choses et riche d’amour, libre du péché, unie à Jésus, qui garde Dieu dans le cœur et le prochain dans la vie. […] La dévotion à Marie n’est pas une bonne manière spirituelle, elle est une exigence de la vie chrétienne. En regardant vers la Mère nous sommes encouragés à laisser tant de boulets inutiles et à retrouver ce qui compte. Le don de la Mère, le don de toute mère et de toute femme est très précieux pour l’Eglise, qui est mère et femme. Et alors que souvent l’homme fait des abstractions, affirme et impose des idées, la femme, la mère, sait garder, unir dans le cœur, vivifier. Parce que la foi ne se réduit pas seulement à une idée ou à une doctrine, nous avons besoin, tous, d’un cœur de mère, qui sache garder la tendresse de Dieu et écouter les palpitations de l’homme.
(1er janvier 2018, homélie de la solennité de la Très Sainte Mère de Dieu)


L’assomption corporelle de Marie

Dans sa dernière déclaration provocatrice, l’Archevêque Carlo Maria Vigano, a affirmé que le Pape François « déserte … les fidèles lors de la célébration solennelle de l’Assomption ». C’est un mensonge, il l’a célébrée Place Saint Pierre en 2019 et dans un stade en Corée du Sud en 2014.

À la fin de la Constitution sur l’Église, le Concile Vatican II nous a laissé une très belle méditation sur la Vierge Marie. Je rappelle seulement les expressions qui se réfèrent au mystère que nous célébrons aujourd’hui : la première est celle-ci : « La Vierge Immaculée, préservée (par Dieu) de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme Reine de l’univers » (n.59). Et ensuite, vers la fin, il y a cette autre expression : « Tout comme dans le ciel, où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus représente et inaugure l’Église en son achèvement dans le siècle futur, de même sur cette terre, en attendant la venue du Jour du Seigneur, elle brille déjà comme un signe d’espérance assurée et de consolation, devant le peuple de Dieu en pèlerinage » (n. 68).

L’Apôtre Paul, écrivant aux Corinthiens, insiste sur le fait qu’être chrétien signifie croire que le Christ est vraiment ressuscité des morts. Toute notre foi se base sur cette vérité fondamentale qui n’est pas une idée mais un évènement. De même, le mystère de l’Assomption de Marie corps et âme est tout entier inscrit dans la Résurrection du Christ. L’humanité de la Mère a été « attirée » par le Fils dans son passage à travers la mort. Jésus est entré une foi pour toutes dans la vie éternelle avec toute son humanité, celle qu’il avait prise de Marie ; ainsi, Elle, la Mère, qui l’a suivi fidèlement toute sa vie, qui l’a suivi avec son cœur, est entrée avec Lui dans la vie éternelle, que nous appelons aussi le ciel, le Paradis, la Maison du Père.
(15 août 2013, homélie de la messe en la solennité de l’Assomption)


Le Rosaire

L’Archevêque Carlo Maria Vigano, dans le même emportement de défiance des faits, a affirmé que le Pape François « … déserte la récitation du Rosaire avec les fidèles ». Ceci aussi est faux. Le Saint Père, par exemple, l’a fait le 31 mai 2014 et a soutenu et recommandé le Rosaire à beaucoup d’occasions.

Dans le Rosaire, nous nous tournons vers la Vierge Marie pour qu’elle nous guide vers une union toujours plus complète avec son Fils Jésus, pour nous conformer à Lui, pour avoir Ses sentiments et pour se comporter comme Lui. En effet, dans le Rosaire, pendant que nous répétons le « Je vous salue Marie » nous méditons sur les Mystères, sur les événements de la vie du Christ, afin de mieux Le connaître et de mieux L’aimer. Le Rosaire est un moyen efficace pour nous ouvrir à Dieu, car il nous aide a surpasser l’égoïsme et apporte la paix dans les cœurs, dans les familles, dans les sociétés et dans le monde.
(21 juin 2013, discours aux jeunes)

La prière avec Marie, en particulier le Rosaire – écoutez bien : le Rosaire. Est-ce que vous priez le Rosaire tous les jours ? Je ne sais… [la foule crie : Oui !] C’est sûr ? Et bien la prière avec Marie, en particulier le Rosaire a aussi cette dimension « agonistique », c’est-à-dire de lutte, une prière qui soutient dans la bataille contre le malin et ses complices. Le Rosaire aussi nous soutient dans la bataille.
(15 août 2013, homélie de la messe en la solennité de l’Assomption)


La Virginité Perpétuelle de Marie

L’Archevêque Carlo Maria Vigano a aussi affirmé (et apparemment ce n’est pas une blague) que le Pape François « détruit les dogmes les plus sacrés, comme il l’a montré en détruisant le dogme Marial de la Mère de Dieu toujours Vierge ». Sommes-nous étonnés que le Pape ait fait référence à « l’intercession de la bienheureuse et glorieuse Vierge Marie, très justement appelée Theotokos … » (15 août 2015). Il a fait référence à Sainte Marie en l’appelant “Bienheureuse Vierge Marie » ou « Vierge Marie » à d’innombrable reprises.


Marie Mère de Dieu (Theotokos)

« … Marie, très justement appelée Theotokos, qui nous illumine comme étant l’idéal de la Mère de Miséricorde. » (15 août 2015, Lettre Apostolique)
« Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu ! » (8 décembre 2016,)
«Elle savait de quelle façon particulière elle allait devenir Mère de Dieu — l’ange l’avait dit » (8 décembre 2018, )
« Remplis de gratitude pour le don de la compréhension mutuelle manifesté lors de notre rencontre, nous nous tournons avec espérance vers la Très Sainte Mère de Dieu, en l’invoquant par les paroles de l’antique prière : « Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu ». Puisse la Bienheureuse Vierge Marie, par son intercession, conforter la fraternité de ceux qui la vénèrent, afin qu’ils soient au temps fixé par Dieu rassemblés dans la paix et la concorde en un seul Peuple de Dieu, à la gloire de la Très Sainte et indivisible Trinité ! » (12 février 2016, déclaration)
« Que la Vierge Marie, la Toute Sainte Mère de Dieu et notre Mère, vous accompagne et vous protège toujours par sa tendresse. »
(21 décembre 2014, Lettre)
« Nous nous recommandons à Marie, Mère de Dieu et notre Mère ; nous nous mettons sous sa protection. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi ; et je vous invite tous à prier la Mère de Dieu. » (19 Janvier 2018)


L’Immaculée Conception de Marie / Le cœur immaculé

Mère Immaculée…
(8 décembre 2018) (8 décembre 2017) (8 décembre 2016) (11 février 2018)

Nous avons besoin de ton regard immaculé,
pour retrouver la capacité de regarder les personnes et les choses
avec respect et reconnaissance,
sans intérêts égoïstes ou hypocrisie.
Nous avons besoin de ton cœur immaculé,
pour aimer de façon gratuite,
sans arrière-pensées mais en cherchant le bien de l’autre,
avec simplicité et sincérité, en renonçant aux masques et aux maquillages.
Nous avons besoin de tes mains immaculées,
pour caresser avec tendresse,
pour toucher la chair de Jésus
dans les frères pauvres, malades, méprisés,
pour relever celui qui est tombé
et soutenir celui qui chancelle.
Nous avons besoin de tes pieds immaculés,
pour aller à la rencontre de qui ne sait pas faire le premier pas,
pour marcher sur les sentiers de qui est égaré,
pour rendre visite aux personnes seules.
(8 décembre 2016)

Aujourd’hui, la fête de l’Immaculée nous fait contempler la Vierge Marie qui, en vertu d’un privilège singulier, a été préservée du péché originel dès sa conception. Bien que vivant dans le monde marqué par le péché, elle n’a pas été touchée par celui-ci: Marie est notre sœur dans la souffrance, mais pas dans le mal et le péché. Au contraire, en elle, le mal a été vaincu avant même de l’avoir effleurée, parce que Dieu l’a comblée de grâce (cf. Lc 1, 28). L’Immaculée Conception signifie que Marie est la première sauvée par l’infinie miséricorde du Père, comme prémices du salut que Dieu veut donner à chaque homme et à chaque femme, dans le Christ. C’est pour cela que l’Immaculée est devenue l’icône sublime de la miséricorde divine qui a vaincu le péché. Et nous, aujourd’hui, au début du jubilé de la miséricorde, nous voulons regarder cette icône avec un amour confiant et la contempler dans toute sa splendeur, en imitant sa foi.

Dans la conception immaculée de Marie, nous sommes invités à reconnaître l’aurore du monde nouveau, transformé par l’œuvre salvifique du Père et du Fils et de l’Esprit Saint. L’aurore de la nouvelle création opérée par la divine miséricorde. C’est pourquoi, la Vierge Marie, jamais touchée par le péché et toujours comblée de Dieu, est mère d’une humanité nouvelle. Elle est la mère du monde recréé. (8 décembre 2015, solennité de l’Immaculée Conception)

Ô Marie, notre Mère,
Aujourd’hui, ton peuple en fête
te vénère, Immaculée,
préservée depuis toujours de la contamination du péché.
Accueille l’hommage que je t’offre au nom de l’Eglise qui est à Rome et dans le monde entier.
Savoir que toi, qui es notre Mère, tu es totalement exempte du péché, nous apporte un grand réconfort.
Savoir que sur toi le mal n’a aucun pouvoir, nous emplit d’espérance et de force dans la lutte quotidienne que nous devons soutenir contre les menaces du malin. (8 décembre 2014, solennité de l’Immaculée Conception)

Aujourd’hui, les lectures de la solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie présentent deux passages cruciaux dans l’histoire des relations entre l’homme et Dieu […].
Le deuxième passage crucial, raconté aujourd’hui dans l’Évangile, est lorsque Dieu vient habiter parmi nous, qu’il se fait homme comme nous. Et cela a été possible grâce à un grand oui — le péché était un non ; cela est un oui, un grand oui —, celui de Marie au moment de l’Annonciation. Par ce oui, Jésus a commencé son chemin sur les routes de l’humanité ; il l’a commencé en Marie, en passant les premiers mois de sa vie dans le sein de sa mère : il n’est pas apparu déjà adulte et fort, mais il a suivi tout le parcours d’un être humain. Il s’est fait en tout égal à nous, à l’exception d’une chose : ce non, à l’exception du péché. Pour cela il a choisi Marie, l’unique créature sans péché, immaculée. Dans l’Évangile, avec une seule parole, elle est dite « comblée de grâce » (Lc 1, 28), c’est-à-dire remplie de grâce. Cela veut dire qu’en elle, immédiatement comblée de grâce, il n’y a pas de place pour le péché. Et nous aussi, quand nous nous adressons à elle, nous reconnaissons cette beauté : nous l’invoquons « pleine de grâce », sans ombre de mal. (8 décembre 2016, solennité de l’Immaculée Conception)

Ce deuxième dimanche de l’Avent tombe le jour de la fête de l’Immaculée Conception de Marie, et alors notre regard est attiré par la beauté de la Mère de Jésus, notre Mère ! C’est avec une grande joie que l’Église la contemple « comblée de grâce » (Lc 1, 28), et, en commençant par ces paroles, nous la saluons tous ensemble : « pleine de grâce ». Disons trois fois : « Pleine de grâce ! » Tous : « Pleine de grâce ! Pleine de grâce ! Pleine de grâce ! » Et ainsi, Dieu l’a regardée dès le premier instant de son dessein d’amour. Il l’a regardée belle, pleine de grâce. Elle est belle, notre Mère ! Marie nous soutient sur notre chemin vers Noël, parce qu’elle nous enseigne à vivre ce temps de l’Avent dans l’attente du Seigneur. Parce que ce temps de l’Avent est une attente du Seigneur, qui viendra nous rendre visite à tous dans la fête, mais aussi, chacun, dans notre cœur. Le Seigneur vient! Attendons-le !
L’Évangile de saint Luc nous présente Marie, une jeune fille de Nazareth, petite localité de la Galilée, à la périphérie de l’empire romain, et aussi à la périphérie d’Israël. Un petit village. Et pourtant, c’est sur elle, cette jeune fille de ce petit village lointain, c’est sur elle que s’est posé le regard du Seigneur, qui l’a choisie pour être la mère de son Fils. En vue de cette maternité, Marie a été préservée du péché originel, c’est-à-dire de cette fracture dans la communion avec Dieu, avec les autres et avec la création qui blesse en profondeur tout être humain. Mais cette fracture a été guérie à l’avance dans la Mère de Celui qui est venu nous libérer de l’esclavage du péché. L’Immaculée est inscrite dans le dessein de Dieu ; elle est le fruit de l’amour de Dieu qui sauve le monde ». (8 décembre 2013, solennité de l’Immaculée Conception)

Que le Cœur Immaculé de Marie soit toujours notre refuge, notre consolation et le chemin qui nous conduit au Christ. (14 mai 2017, Regina Caeli)


Les apparitions mariales

J’apporterai ce vœu en personne au Portugal — s’il plaît à Dieu —, lors de mon pèlerinage imminent au sanctuaire de Fatima où, il y a cent ans, la Vierge est apparue aux trois pastoureaux. La rencontre avec la Vierge a été pour eux une expérience de grâce qui leur a fait aimer Jésus. Comme une Maîtresse tendre et compétente, Marie introduit les petits voyants dans la connaissance profonde de l’Amour trinitaire et elle les conduit à savourer Dieu comme la plus belle réalité de l’existence humaine. Chers amis, je ne peux que vous souhaiter la même chose à tous. (8 mai, 2017, discours)

Hier soir, je suis revenu de mon pèlerinage à Fatima — saluons la Vierge de Fatima! […] A Fatima, la Vierge a choisi le cœur innocent et la simplicité des petits Francisco, Jacinta et Lucia, comme dépositaires de son message. […] Laissons-nous guider par la lumière qui vient de Fatima. (14 mai 2017, Regina Caeli)

Bienvenue à Lourdes en cette troisième journée mondiale des pauvres.

C’est Marie qui nous accueille ici. Elle est l’Immaculée.

Elle est apparue à Bernadette, une pauvre petite bergère. C’est une bonne nouvelle pour chacun d’entre nous qui nous reconnaissons comme pauvres et petits : Dieu a : « caché ces choses aux sages et aux prudents, et les a révélées aux simples. » (Matthieu 11:25) (15 Novembre 2019, Message du Saint Père François)


Marie Reine du Ciel

Et avec Jésus, Marie notre mère nous accompagne aussi. Elle est déjà dans la maison du Père, elle est la Reine du Ciel et c’est ainsi que nous l’invoquons en ce temps ; mais comme Jésus, elle est avec nous, elle marche avec nous, elle est la Mère de notre espérance. (1er juin 2014, Regina Caeli)

Aujourd’hui, en vénérant Marie, Reine du Ciel, […]. (15 août 2014, Homélie pour la messe de l’Assomption)

Que la Vierge Marie, reine du ciel et de la terre, nous confirme dans l’espérance de la résurrection et nous aide à faire fructifier par de bonnes œuvres la parole de son Fils semée dans nos cœurs. (6 novembre 2016, Angélus)

Invoquons la Vierge Marie, Mère de l’espérance et Reine du ciel, pour qu’elle nous maintienne toujours dans une attitude d’écoute et d’attente, afin de pouvoir être d’ores et déjà empreints de l’amour du Christ et de prendre part un jour à la joie sans fin, dans la pleine communion de Dieu, […]. (15 octobre 2014, audience générale)


Marie Médiatrice et Co-Rédemptrice

Le Pape François a aussi utilisé la pieuse expression « mère de tous » en se référant à la Bienheureuse Vierge Marie à beaucoup d’autres occasions également :

Et Marie, la première et parfaite disciple de Jésus, la première et parfaite croyante, modèle de l’Église en chemin, est celle qui ouvre cette route de maternité de l’Église et en soutient toujours la mission maternelle adressée à tous les hommes. Son témoignage discret et maternel marche avec l’Église depuis les origines. Elle, la Mère de Dieu, elle est aussi la Mère de l’Église et, par l’Église, elle est la Mère de tous les hommes et de tous les peuples.
Que cette Mère douce et prévenante nous obtienne la bénédiction du Seigneur pour toute la famille humaine. (1er Janvier 2015, Homélie, solennité de Sainte Marie Mère de Dieu)

 Pour grandir dans la tendresse, dans la charité respectueuse et délicate, nous avons un modèle chrétien vers lequel tourner notre regard en toute sécurité. C’est la Mère de Jésus et notre Mère, attentive à la voix de Dieu et aux besoins et difficultés de ses enfants. Marie, poussée par la divine miséricorde qui en elle se fait chair, s’oublie elle-même et se met en route en toute hâte de Galilée en Judée, afin de rencontrer et d’aider sa cousine Élisabeth ; elle intercède auprès de son Fils aux noces de Cana, quand elle constate que le vin de la fête vient à manquer ; elle porte en son cœur, tout au long du pèlerinage de la vie, les paroles du vieux Siméon lui annonçant qu’un glaive lui transpercera l’âme et, avec force, elle reste au pied de la Croix de Jésus. Elle sait comment parcourir ce chemin, c’est pourquoi elle est la Mère de tous les malades et de toutes les personnes souffrantes. Nous pouvons avoir recours à elle en toute confiance, avec une dévotion filiale, certains qu’elle nous assistera, nous soutiendra et ne nous abandonnera pas. Elle est la Mère du Crucifié ressuscité : elle reste à côté de nos croix et nous accompagne dans le cheminement vers la résurrection et la vie en plénitude. (6 décembre 2013, message en la 22e journée mondiale du malade)

Marie est la Mère de Jésus et elle est, à travers lui, notre Mère à tous: la Mère de l’unité. (10 mai 2018, discours du Pape)

Bienheureuse es-tu, Marie, parce que tu as donné au monde le Fils de Dieu ; mais encore plus heureuse es-tu pour avoir cru en Lui. Pleine de foi, tu as conçu Jésus d’abord dans ton cœur et puis dans ton sein, pour devenir Mère de tous les croyants (cf. Augustin, Sermon 215, 4). (1er janvier 2016, homélie en la solennité de la Très Sainte Mère de Dieu)

Et au pied de la Croix de Jésus nous rencontrons également la Mère des douleurs. Elle est la Mère de l’humanité tout entière, et elle est toujours présente auprès de ses enfants malades ou porteurs de handicap. Si notre foi vacille, la sienne non. Que Marie vous soutienne vous aussi, ainsi que votre engagement de recherche et d’action dans le travail. (12 avril 2014, discours du Pape)

Que Marie, Mère de toutes les nations, accompagne et protège chaque jour les missionnaires de l’Evangile. (20 octobre 2019, Angélus)

Que Marie, Mère du Prince de la Paix et Mère de tous les peuples de la terre, nous accompagne et nous soutienne, pas à pas, sur notre chemin de réconciliation. (8 décembre 2019, message du Pape pour la journée mondiale de la paix)

Cela nous fera aussi du bien cette semaine de penser à la joie de Marie, la Mère de Jésus. De même que sa douleur a été intime, au point de lui transpercer l’âme, ainsi, sa joie a été intime et profonde et les disciples pouvaient y puiser. Ayant vécu l’expérience de la mort et de la résurrection de son Fils, vues, dans la foi, comme l’expression suprême de l’amour de Dieu, le cœur de Marie est devenu une source de paix, de réconfort, d’espérance, de miséricorde. Toutes les prérogatives de notre Mère découlent de là, de sa participation à la Pâque de Jésus. Du vendredi au matin du dimanche, elle n’a pas perdu l’espérance : nous l’avons contemplée Mère des douleurs, mais en même temps Mère pleine d’espérance. Elle, Mère de tous les disciples, la Mère de l’Eglise, est Mère de l’espérance. (21 avril 2014, Angélus)

Cette phrase fut aussi utilisée par le Pape Léon XIII, le vénérable Pape Pie XII, le Pape Saint Paul VI le Pape Saint Jean Paul II et le Pape Benoit XVI aussi (voir les références et citations dans les précédents articles à ce sujet).

Dans une remarquable homélie donnée le 01 Janvier 2016, le Pape François a mentionné :

C’est le début d’une hymne antique, que nous chanterons à la fin de cette Eucharistie, remontant à un auteur inconnu et arrivé jusqu’à nous comme une prière qui jaillit spontanément du cœur des croyants : “Salut, Mère de miséricorde, Mère de Dieu et Mère du pardon, Mère de l’espérance et Mère de la grâce, Mère remplie d’une sainte joie”. Dans ces quelques paroles se trouve la synthèse de la foi de générations de personnes qui, gardant leurs yeux fixés sur l’icône de la Vierge, lui demandent l’intercession et la consolation.

Il est plus que jamais approprié qu’en ce jour nous invoquions la Vierge Marie, par-dessus tout comme Mère de la miséricorde. La Porte Sainte que nous avons ouverte est de fait une Porte de la Miséricorde. Quiconque passe ce seuil est appelé à s’immerger dans l’amour miséricordieux du Père, avec une pleine confiance et sans aucune crainte ; et il peut repartir de cette Basilique avec la certitude – avec la certitude – qu’il aura à ses côtés la compagnie de Marie. Elle est Mère de la miséricorde, parce qu’elle a engendré dans son sein le Visage même de la divine miséricorde, Jésus, l’Emmanuel, Celui qui est attendu par tous les peuples, le « prince de la paix » (Is 9,5). Le Fils de Dieu fait chair pour notre salut, nous a donné sa Mère qui, avec nous, se fait pèlerine pour que nous ne soyons jamais seuls sur le chemin de notre vie, surtout dans les moments d’incertitude et de souffrance.

Marie est Mère de Dieu, elle est Mère de Dieu qui pardonne, qui donne le pardon, et pour cela nous pouvons dire qu’elle est Mère du pardon. Cette parole – “pardon” – bien incomprise de la mentalité mondaine, indique par contre le fruit propre, original de la foi chrétienne. Celui qui ne sait pas pardonner n’a pas encore connu la plénitude de l’amour. Et seul celui qui aime vraiment est en mesure d’arriver jusqu’au pardon, en oubliant l’offense reçue. Au pied de la Croix, Marie voit son Fils qui s’offre totalement et témoigne ainsi ce que signifie aimer comme Dieu aime. En ce moment elle entend prononcer par Jésus des paroles qui viennent probablement de ce qu’elle-même lui avait enseigné dès qu’il était enfant : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). En ce moment, Marie est devenue pour nous tous Mère du pardon. Elle-même, à l’exemple de Jésus et avec sa grâce, a été capable de pardonner à tous ceux qui étaient en train de faire mourir son Fils innocent.

Pour nous, Marie devient une icône de la manière dont l’Église doit étendre le pardon à tous ceux qui le demandent. La Mère du pardon enseigne à l’Église que le pardon offert sur le Golgotha ne connaît pas de limites. La loi avec ses subtilités ne peut l’arrêter, ni la sagesse de ce monde avec ses distinctions. Le pardon de l’Église doit avoir la même extension que celui de Jésus sur la Croix, et de Marie à ses pieds. Il n’y a pas d’alternative. C’est pourquoi l’Esprit Saint a rendu les apôtres instruments efficaces du pardon, afin que tout ce qui a été obtenu par la mort de Jésus puisse rejoindre tout homme en tout lieu et en tout temps (cf. Jn 20, 19-23).

L’hymne marial, enfin, continue en disant : «Mère de l’espérance et Mère de la grâce, Mère remplie d’une sainte joie ». L’espérance, la grâce et la sainte joie sont sœurs : toutes sont du Christ, et même, elles sont d’autres de ses noms, écrits, pour ainsi dire, dans sa chair. Le cadeau que Marie nous donne en nous donnant Jésus Christ est celui du pardon qui renouvelle la vie, qui vous permet d’accomplir de nouveau la volonté de Dieu, et qui remplit la vie d’un vrai bonheur. Cette grâce ouvre le cœur pour regarder l’avenir avec la joie de celui qui espère. (1er janvier 2016, homélie, solennité de la Très Sainte Mère de Dieu)

Le Pape François a aussi mentionné de nombreuses fois « l’intercession de Marie ». Comme par exemple le 10 septembre 2017 : « Que la Très Sainte Vierge intercède pour tous les besoins du monde et de chacun de ses enfants. ». Et le 24 juillet 2013 : «  Nous avons une Mère qui intercède toujours pour la vie de ses enfants, pour nous, […]. ». Et le 1er janvier 2018 : « Elle intercède, consciente qu’en tant que mère, elle peut, ou qu’en effet, elle doit présenter à son Fils les besoins des hommes, tout spécialement des plus faibles et des plus désavantagés ». Et le 8 décembre 2015 : « Par l’intercession de Marie Immaculée, que la miséricorde prenne possession de nos cœurs et transforme toute notre vie. ».

[…] le rôle de la Vierge dans la rédemption, un rôle que très souvent les théologies dites «modernes» oublient. (25 octobre 2019, discours du Pape)

[…] nous sommes appelés à instaurer une vraie communion avec Jésus, […]. Que la Vierge Marie nous aide en cela. […] nous l’invoquons comme la «Porte du ciel»: Marie, Porte du ciel: une porte qui a exactement la forme de Jésus: la porte du cœur de Dieu, un cœur exigeant, mais ouvert à nous tous. (25 août 2019, Angélus)

Que la Mère de Dieu, Reine des saints et Porte du Ciel, intercède pour notre chemin de sainteté et pour nos proches qui nous ont précédés et sont déjà partis pour la Patrie céleste.(1er Novembre 2017, Solennité de la Toussaint)

Demandons à l’Immaculée d’avoir la grâce de vivre ainsi. (8 décembre 2018, solennité de l’Immaculée Conception)

[…] Mère de grâce et de miséricorde. Accorde-nous à nous aussi, en particulier dans l’épreuve et dans la tentation, de fixer le regard sur tes mains ouvertes, qui laissent descendre sur la terre les grâces du Seigneur, (8 décembre 2017, solennité de l’Immaculée Conception)

[…] invoquons Marie auxiliatrice […]. (21 juin 2015, Discours du Saint Père ; ce terme semble avoir été utilisé comme synonyme de « Médiatrice » qu’on trouve dans Lumen Gentium, [III, 62].)

Et dans cette lutte, que les disciples de Jésus doivent affronter – nous tous, nous, tous les disciples de Jésus nous devons affronter cette lutte – Marie ne les laisse pas seuls ; la Mère du Christ et de l’Église est toujours avec nous. Toujours, elle marche avec nous, elle est avec nous. Marie aussi, en un certain sens, partage cette double condition. Naturellement, elle est désormais, une fois pour toutes, entrée dans la gloire du ciel. Mais cela ne signifie pas qu’elle soit loin, qu’elle soit séparée de nous ; au contraire, Marie nous accompagne, elle lutte avec nous, elle soutient les chrétiens dans le combat contre les forces du mal. […]
Marie a connu aussi le martyre de la croix : Le martyre de son cœur, le martyre de son âme. Elle a tant souffert dans son cœur, pendant que Jésus souffrait sur la croix. la Passion du Fils, elle l’a vécue jusqu’au fond de son âme. Elle a été pleinement unie à Lui dans la mort, et à cause de cela, le don de la résurrection lui a été fait. (15 août 2013, homélie de la solennité de l’Assomption)

Tout d’abord nous voulons te remercier pour la sollicitude maternelle avec laquelle tu accompagnes notre chemin: combien de fois n’avons-nous pas entendu les récits, les larmes aux yeux, de ceux qui ont fait l’expérience de ton intercession, les grâces que tu demandes pour nous à ton Fils Jésus! Je pense aussi à une grâce ordinaire que tu accordes aux habitants de Rome: celle de faire face avec patience aux inconvénients de la vie quotidienne. Mais pour cela nous te demandons la force de ne pas nous résigner, au contraire, de faire chaque jour chacun notre part pour améliorer les choses, afin que le soin de chacun rende Rome plus belle et plus vivable pour tous; afin que le devoir bien accompli par chacun assure les droits de tous. Et en pensant au bien commun de cette ville, nous te prions pour ceux qui ont des rôles de plus grande responsabilité: obtiens-leur la sagesse, la clairvoyance, l’esprit de service et de collaboration. (8 décembre 2018, Prière en la solennité de l’Immaculée Conception)

Mais, dans cette lutte, nous ne sommes pas seuls, nous ne sommes pas orphelins, parce que Jésus, avant de mourir sur la croix, t’as donnée à nous comme notre Mère.
Bien que pécheurs, nous sommes donc tes enfants, les enfants de l’Immaculée, appelés à cette sainteté qui resplendit en Toi, par la grâce de Dieu depuis le commencement.
Animés de cette espérance, nous invoquons aujourd’hui ta protection maternelle pour nous, pour nos familles, pour cette ville, pour le monde entier.
Que la puissance de l’amour de Dieu, qui t’a préservée du péché originel, par ton intercession libère l’humanité de tout esclavage spirituel et matériel, et fasse vaincre, dans les cœurs et dans les événements, le dessein de salut de Dieu.
Fais qu’en nous aussi, tes enfants, la grâce l’emporte sur l’orgueil, et que nous puissions devenir miséricordieux comme notre Père céleste est miséricordieux.
(8 décembre 2014, discours en la solennité de l’Immaculée Conception)

A Fatima, je me suis plongé dans la prière du saint peuple fidèle, une prière qui coule là-bas depuis cent ans comme un fleuve, pour implorer la protection maternelle de Marie sur le monde entier. (14 mai 2017, Regina Caeli)

Marie s’est mise en jeu, et pour cela elle est forte, pour cela elle est une influencer, elle est l’influencer de Dieu ! (26 janvier 2019, discours du Pape)

Le « oui » de Marie, déjà parfait au commencement, a grandi jusqu’à l’heure de la Croix. Là, sa maternité s’est élargie pour embrasser chacun de nous, notre vie, pour nous conduire à son Fils. (23 octobre 2013, allocution du Pape)

Nous devons beaucoup à cette Mère ! En elle, présente à tout moment dans l’histoire du salut, nous voyons un témoignage solide d’espérance. (21 novembre 2013, discours du Pape)

En ce premier jour de l’année, nous célébrons ces noces entre Dieu et l’homme, inaugurées dans le sein d’une femme. En Dieu, il y aura pour toujours notre humanité et pour toujours Marie sera la Mère de Dieu. Elle est femme et mère, c’est ce qui est essentiel. Par elle, une femme, le salut est venu et donc il n’y a pas de salut sans la femme. C’est là que Dieu s’est uni à nous, et si nous voulons nous unir à lui, il faut passer par le même chemin : par Marie, femme et mère. C’est pourquoi nous commençons l’année sous le signe de Notre-Dame, la femme qui a tissé l’humanité de Dieu. Si nous voulons tisser d’humanité les trames de nos jours, nous devons repartir de la femme. […]

Par le corps d’une femme, le salut est parvenu à l’humanité […].

En s’approchant de Marie, l’Eglise se retrouve, elle retrouve son centre, elle retrouve son unité. L’ennemi de la nature humaine, le diable, cherche au contraire à la diviser, en mettant au premier plan, les différences, les idéologies, les pensées partisanes et les partis. Mais nous ne comprenons pas l’Eglise si nous la regardons à partir des structures, à partir des programmes et des tendances, des idéologies, des fonctionnalités : nous comprendrons quelque chose, mais pas le cœur de l’Eglise. Parce que l’Eglise a un cœur de mère. Et nous ses enfants, invoquons aujourd’hui la Mère de Dieu qui nous réunit comme un peuple croyant. O Mère, engendre en nous l’espérance, apporte nous l’unité. Femme du salut, nous te confions cette année, conserve-la dans ton cœur. Nous t’acclamons : Sainte Mère de Dieu. Tous ensemble, trois fois, nous acclamons Notre Dame, debout, la Vierge Sainte Mère de Dieu : Sainte Mère de Dieu! Sainte Mère de Dieu! Sainte Mère de Dieu!
(1er janvier 2020, homélie en la messe de la solennité de la Très Sainte Marie Mère de Dieu)

Et aussi, la Mère de Dieu, qui est la Mère Triste au pied de la croix, s’apprête à étendre sa maternité à tous les peuples. La Mère de Dieu est la Mère de l’Eglise et sa tendre maternité atteint tout le monde.
(1er janvier 2020, homélie des vêpres de la solennité de la Très Sainte Marie Mère de Dieu)

Crédit photo:The Annunciation (c. 1489), by Pietro Perugino (1448-1523) [public domain / Wikimedia Commons]


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Un commentaire sur “La profonde dévotion mariale du Pape François

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