Démonstration
Premièrement donc, l’Eglise est infaillible lorsqu’elle déclare qui détient la fonction pontificale ; car si la personne du Pape était incertaine, l’on serait incertain de quels évêques sont en communion avec le Pape ; mais selon la foi Catholique, comme il le sera prouvé ci-après, la communion avec le Pape est une condition pour l’exercice de la fonction d’enseignement par le Collège des Évêques (n. 208) ; si donc l’incertitude ne pouvait pas être clarifiée, alors le pouvoir d’enseignement ne pourrait être exercé, et la promesse du Christ (S. Matthieu 28:20 ; et n. 199, II) serait falsifiée, ce qui est impossible.
Cet argument est, en substance, le même que celui s’appliquant à d’autres cas de faits dogmatiques.
En outre, il apporte une réponse à une objection, très vantée, aux affirmations de l’Église catholique, avancée par des écrivains qui pensent trouver des preuves dans l’histoire que l’élection d’un certain pape avait été simoniaque et invalide, et que le successeur avait été élu par les cardinaux qui devaient leur propre nomination à l’intrus simoniaque ; d’où il est déduit que la papauté serait restée vacante depuis lors. Un volume pourrait être écrit si nous essayions d’exposer toute la fragilité de l’argument qui est censé conduire à cette conclusion surprenante ; mais il suffit de dire que si les évêques sont d’accord pour reconnaître un certain homme comme étant Pape, ils ont certainement raison, car sinon le Collège des Évêques serait séparé de sa tête, et la Divine constitution de l’Église en serait anéantie.
Source
Hunter, Sylvester Joseph. Outlines of dogmatic theology, 1895 : pp. 309 et 310.