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Les manoeuvres humaines ne peuvent pas corrompre un Concile Œcuménique

Certains s’imaginent que l’unanimité morale des évêques qui ont ratifié les décrets du Concile Vatican II aurait pu être corrompue par le modernisme ou trompée par l’influence de quelques théologiens, en citant notamment les actes du Concile. C’est une chose tout à fait fausse car même en dépit d’un processus biaisé et semé d’embûches, les décrets finaux des Conciles Oecuméniques jouissent de la protection du Saint Esprit.

Mgr Fernando Rifan:

Relativement aux conciles, Bossuet (et, avec lui, la théologie catholique), distingue entre l’histoire d’un concile et son autorité doctrinale. Son histoire est souvent pleine de discussions et de problèmes. Mais, une fois ses décisions promulguées et approuvées par le pape, il revêt l’autorité du magistère, et le côté humain de son histoire s’efface devant la valeur de ses décrets.
Or, tous les documents du concile Vatican II se terminent avec l’acte solennel de promulgation formulé comme suit : « Tout l’ensemble et chacun des points qui ont été édictés dans cette (Constitution dogmatique ou pastorale, ce décret ou cette déclaration) ont plu aux Pères du concile. Et Nous, en vertu du pouvoir apostolique que Nous tenons du Christ, en union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint-Esprit, et Nous ordonnons que ce qui a été ainsi établi en concile soit promulgué pour la gloire de Dieu. Rome, … Moi, PAUL, évêque de l’Église catholique [suivent les signatures des Pères] ».
Dans son instruction pastorale sur l’Église, traitant des documents du concile Vatican II, Dom Antônio de Castro Mayer écrivait : « … Dans le cas des décisions conciliaires approuvées et promulguées par le pape Paul VI, toute une série de publications catholiques a osé faire des restrictions quant à la position du pape, alors que précisément, conformément au dogme catholique, il approuva les décisions des Pères conciliaires de la manière que, assisté par le Saint-Esprit, il jugea devoir le faire ».

Orientation Pastorale, Le Magistère Vivant de l’Eglise, 12 Janvier 2007

Saint François de Sales:

Vous avez ouï dire, Théotime, qu’ès conciles généraux il se fait des grandes disputes et recherches de la vérité, par discours, raisons et arguments de théologie, mais la chose étant débattue, les Pères, c’est-à-dire, les évêques et spécialement le Pape qui est le chef des évêques, concluent, résolvent et déterminent, et la détermination étant prononcée., chacun s’y arrête et acquiesce pleinement, non point en considération des raisons alléguées en la dispute et recherche précédente, mais en vertu de l’autorité du Saint-Esprit, qui, présidant invisiblement ès conciles, a jugé, déterminé et conclu par la bouche de ses serviteurs qu’il a établis pasteurs du christianisme. L’enquête donc et la dispute se fait au parvis des prêtres, entre les docteurs ; mais la résolution et l’acquiescement se fait au sanctuaire, où le Saint-Esprit qui anime le corps de l’Église, parle par les bouches des chefs d’icelle, selon que notre Seigneur l’a promis. Ainsi l’autruche produit ses oeufs sur le sablon de Libye, mais le soleil seul en fait éclore le poussin; et les docteurs, par leurs recherches et discours, proposent la vérité, mais les seuls rayons du soleil de justice en donnent la certitude et acquiescement.

Traité de l’amour de Dieu, livre II, chapitre XIV

Pie IX:

Outre le mal qu’ils font en jetant ainsi le trouble parmi les fidèles et en livrant aux discussions de la rue les plus graves questions, ils Nous réduisent à déplorer dans leur conduite une déraison égale à leur audace. S’ils croyaient fermement, avec les autres catholiques, que le Concile œcuménique est gouverné par le Saint-Esprit, que c’est uniquement par le souffle de cet Esprit divin qu’il définit et propose ce qui doit être cru, il ne leur serait jamais venu en pensée que des choses non révélées ou nuisibles à l’Église pourraient y être définies, et ils ne s’imagineraient pas que des manœuvres humaines pourront arrêter la puissance du Saint-Esprit et empêcher la définition de choses révélées et utiles il à l’Église.

Bref Dolendum profecto de Pie IX à Prosper Guéranger (12 mars 1870)

2 commentaires sur “Les manoeuvres humaines ne peuvent pas corrompre un Concile Œcuménique

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