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Saint Pie X à propos du Saint Cardinal Newman

LETTRE
Dans laquelle le Pape Pie X approuve le travail de l’évêque de Limerick
sur les écrits du Cardinal Newman.
A son Vénérable Frère
Edward Thomas évêque de Limerick

Vénérable frère, recevez Nos salutations et Notre Bénédiction Apostolique. Nous vous informons par la présente lettre que votre essai, dans lequel vous montrez que les écrits du Cardinal Newman, loin d’être en désaccord avec Notre Lettre Encyclique Pascendi, sont en grande harmonie avec elle, a été approuvé par Nous avec véhémence: vous n’auriez pu en effet mieux servir la vérité et la dignité de l’homme. Il est clair que les gens dont Nous avons condamné les erreurs dans ce document se sont concertés pour produire quelque chose de leur propre invention, cherchant l’approbation d’une personne de renom. Ainsi ils affirment partout avec confiance qu’ils ont pris ces choses de la source et du sommet de l’autorité, que par conséquent Nous ne pouvons pas censurer leurs enseignements, et que Nous serions plutôt allé jusqu’à condamner ce qu’un si grand auteur avait enseigné précédemment. Aussi incroyable qu’il puisse paraître, et bien que l’on ne le réalise pas toujours, nous en trouvons qui sont si enflés d’orgueil qu’il submerge leur esprit, qui sont convaincus qu’ils sont Catholiques et se font passer pour tels, tout en préférant, en matière de profonde discipline religieuse, l’autorité de leur enseignement privé à l’autorité proéminente du Magistère du Siège Apostolique. Non seulement vous démontrez entièrement leur obstination, mais vous montrez aussi clairement leur tromperie. Car si dans les choses qu’il avait écrites avant sa profession de foi Catholique, il serait justement possible de détecter des choses qui pourraient être similaires à certaines formules Modernistes, vous dites vrai en disant que ça n’a rien à voir avec ses travaux ultérieurs. Bien plus, autant que cela concerne ce sujet, sa manière de penser a été exprimée dans des manières très différentes, à la fois dans ses paroles et dans ses publications écrites, et l’auteur lui-même, au moment d’être admis dans l’Eglise Catholique, a avancé tous ses écrits à l’autorité de cette même Eglise, afin que des corrections jugées appropriées puissent être faites. En ce qui concerne le grand nombre de livres de haute importance et influence qu’il a écrits en tant que Catholique, il semble inutile de les exonérer de toute connexion avec la présente hérésie. Concernant l’Angleterre, en effet, il est bien connu qu’Henry Newman a plaidé pour la cause de la foi Catholique dans sa littérature prolifique, si bien que son travail a été à la fois très bénéfique pour ses citoyens et grandement appréciée par Nos Prédecesseurs: ainsi, il est tenu digne de sa charge celui que Léon XIII, un juge sans aucun doute excellent des hommes et de leurs affaires, éleva au Cardinalat; il était en effet tenu en haute estime par celui-ci à toutes les étapes de sa carrière, et avec mérite. Vraiment, il y a quelque chose dans cette large quantité de travail et ses longues heures de labeur jusqu’à tard dans la nuit qui semble étranger aux manières habituelles des théologiens: rien ne peut s’y trouver de suspect à l’égard de sa foi. Vous dites à juste titre qu’il est totalement prévisible que là où de nouveaux signes d’hérésies n’étaient pas apparents, il a peut-être usé d’une manière de parler relâchée devant certaines personnes en certains endroits, mais que les Modernistes tirent ces mots hors de leur contexte global de manière trompeuse afin de les détourner pour qu’ils correspondent à leur propre pensée. Nous vous félicitons donc pour avoir, à travers votre connaissance de tous ses écrits, brillamment défendu contre l’injustice la mémoire de cet homme éminemment droit et sage: et aussi pour avoir, au mieux de vos capacités, étendu votre influence à vos concitoyens, mais particulièrement au peuple Anglais, afin qu’à présent ceux qui s’accoutumaient à abuser de son nom et à tromper l’ignorant s’arrêtent. Qu’ils suivent l’auteur Newman fidèlement, en étudiant ses livres sans s’attacher à leurs propres préjugés, s’assurant de ne pas escamoter quoi que ce soit par une ruse malveillante afin confirmer leurs propres opinions; mais plutôt en parvenant à une compréhension de ses principes purs et vertueux, de ses lessons et de l’inspiration qu’elles contiennent. Ils apprendront bien des choses excellentes d’un si grand professeur: en premier lieu, à regarder comme sacré le Magistère de l’Eglise, à défendre la doctrine transmise sans faille par les Pères et, chose cruciale pour la protection de la vérité Catholique, à suivre et à obéir le Successeur de Saint Pierre avec la plus grande foi. Nous donnons donc, à vous Vénérable Frère, et à votre clergé et votre peuple, nos sincères remerciements pour avoir fait l’effort de Nous aider dans Nos difficultés en envoyant votre aide financière commune: et afin d’obtenir à tous, et surtout à vous-même, les dons de la bonté Divine, et en témoignage de Notre bienveillance, Nous vous accordons affectueusement Notre Bénédiction Apostolique.

Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 10 Mars 1908, la cinquième année de Notre Pontificat. Le Pape Pie X.


Traduit de: Letter from Pope Pius X to Bishop O’Dwyer approving his essay (A.S.S., 41, 1908).

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