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Calomnies honteuses contre le Catéchisme de l’Eglise Catholique

Cet article dresse une liste non exhaustive des calomnies des sédévacantistes envers le Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC) publié en 1992 par le Pape Saint Jean-Paul II. Il sera régulièrement mis à jour.

Première calomnie : sur les dialogues inter-religieux

Objection : « Le « Dialogue » est souhaitable pour apporter l’unité à l’Église. (CEC 821) » mais « L’Église Catholique interdit les rencontres pour « l’unité ». (Mortalium Animos 15.) »

Réponse : Voici le passage du CEC remis en cause :

« 821 Pour y répondre adéquatement sont exigés : […] – le dialogue entre les théologiens et les rencontres entre les chrétiens des différentes Églises et communautés (cf. UR 4 ; 9 ; 11) ; […] »

Catéchisme de l’Eglise catholique, 821

Il existe différentes numérotations de Mortalium Animos, par conséquent nous ne sommes pas certains de trouver les points de l’encyclique que les sédévacantistes opposent au CEC. (nous ne trouvons pas le point 15).

Ce passage de l’encyclique prouve que Pie XI dénonçait l’œcuménisme qui promouvait l’indifférentisme religieux :

« De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu’elles s’appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s’égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l’athéisme. La conclusion est claire: se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c’est s’éloigner complètement de la religion divinement révélée. »

Mortalium Animos, § 5

Cependant, ici le CEC renvoie à plusieurs passages d’Unitatis Redintegratio qui expliquent mieux le rapport à avoir envers les autres religions, à savoir que la doctrine catholique doit être intégralement professée, que ce type de rencontre doit être encadré :

Il faut connaître la mentalité des frères séparés. Pour cela, une étude est nécessaire, et il faut la mener avec esprit de vérité et bienveillance. Il est nécessaire que des catholiques bien préparés acquièrent une meilleure connaissance de la doctrine et de l’histoire, de la vie spirituelle et cultuelle, de la mentalité religieuse et de la culture propre à leurs frères (séparés). Peuvent y contribuer beaucoup de réunions mixtes, où, d’égal à égal, on traite en particulier de questions théologiques, pourvu que ceux qui y prennent part, sous la vigilance de leurs supérieurs, soient vraiment compétents. De ce genre de dialogue ressort plus clairement aussi la véritable position de l’Église catholique. De cette manière, on connaîtra mieux la pensée des frères séparés, et notre foi leur sera présentée de façon plus convenable.

Unitatis Redintegratio, 9

La méthode et la manière d’exprimer la foi catholique ne doivent nullement faire obstacle au dialogue avec les frères. Il faut absolument exposer clairement la doctrine intégrale. Rien n’est plus étranger à l’œcuménisme que ce faux irénisme qui altère la pureté de la doctrine catholique et obscurcit son sens authentique et assuré.

Unitatis Redintegratio, 11

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi exprime clairement le véritable but de l’œcuménisme : la pleine communion de tous dans l’unité de l’Eglise.

« 18. Cette situation exige un effort œcuménique de tous en vue de la pleine communion dans l’unité de l’Eglise: cette unité, « le Christ l’a accordée à son Eglise dès le commencement. Nous croyons qu’elle subsiste de façon inamissible dans l’Eglise catholique et nous espérons qu’elle s’accroîtra de jour en jour jusqu’à la consommation des siècles »(78). Dans cet engagement œcuménique, la prière, la pénitence, l’étude, le dialogue et la collaboration ont une importance prioritaire, afin que, grâce à une nouvelle conversion au Seigneur, il soit possible à tous de reconnaître la permanence du Primat de Pierre dans ses successeurs, les Evêques de Rome, et de voir réaliser le ministère de Pierre, tel qu’il est voulu par le Seigneur, comme un service apostolique universel, présent à l’intérieur de toutes les Eglises, et qui, restant sauve sa substance d’institution divine, peut s’exprimer de manières diverses, selon les temps et les lieux, comme l’histoire le prouve. »

CDF, LETTRE AUX EVÊQUES DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE SUR CERTAINS ASPECTS DE L’ÉGLISE COMPRISE COMME COMMUNION, 18

En complément, cette partie de la vidéo d’Archidiacre sur Vatican II et les religions du monde réfute la fausse idée que Vatican II approuverait l’indifférentisme religieux.

2ème calomnie : les lueurs de vérité dans les fausses religions

Objection : « Dans les fausses religions on trouve bonté et vérité (CEC 843) » mais « C’est une hérésie de dire que toutes les religions sont bonnes (Mortalium Animos, 2) »

Réponse : Voici le passage du CEC remis en cause :

« 843 L’Église reconnaît dans les autres religions la recherche,  » encore dans les ombres et sous des images « , du Dieu inconnu mais proche puisque c’est Lui qui donne à tous vie, souffle et toutes choses et puisqu’il veut que tous les hommes soient sauvés. Ainsi, l’Église considère tout ce qui peut se trouver de bon et de vrai dans les religions  » comme une préparation évangélique et comme un don de Celui qui illumine tout homme pour que, finalement, il ait la vie  » (LG 16 ; cf. NA 2 ; EN 53). »

Catéchisme de l’Eglise catholique, 843

Selon les sédévacantistes il s’opposerait au point 2 (?) de Mortalium Animos:

C’est un résultat semblable que d’aucuns s’efforcent d’obtenir dans les choses qui regardent l’ordre de la Loi nouvelle, apportée par le Christ Notre Seigneur. Convaincus qu’il est très rare de rencontrer des hommes dépourvus de tout sens religieux, on les voit nourrir l’espoir qu’il serait possible d’amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences, religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. C’est pourquoi, ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d’auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ, et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission.

Mortalium Animos, 2 (?)

Ce paragraphe condamne encore une fois l’indifférentisme religieux condamné pareillement par Vatican II, mais il ne dit nulle part que les fausses religions ne posséderaient pas des lueurs de vérité.

Nous allons voir en premier lieu que le Catéchisme ne prône pas l’idée hérétique que les autres religions sont totalement vraies ; en second lieu que la Tradition ne condamne pas l’idée qu’elles ne le soient que partiellement.

Le CEC ajoute au point 844 :

« 844 Mais dans leur comportement religieux, les hommes montrent aussi des limites et des erreurs qui défigurent en eux l’image de Dieu :

Bien souvent, trompés par le malin, ils se sont égarés dans leurs raisonnements, ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, en servant la créature de préférence au Créateur ou bien vivant et mourant sans Dieu en ce monde, ils sont exposés à l’extrême désespoir (LG 16). »

Catéchisme de l’Eglise catholique, 844

Le CEC reconnaît donc que les autres religions contiennent évidemment des erreurs.

Pie XII reconnaît que « quelque lueur de vérité » peut se trouver dans les fausses religions :

« Par ailleurs, les théologiens et les philosophes catholiques, auxquels incombe la lourde charge de défendre la vérité divine et humaine et de l’inculquer à toutes les âmes, n’ont pas le droit d’ignorer ni de négliger les systèmes qui s’écartent plus ou moins de la droite voie. Bien plus, il leur faut les connaître à fond, d’abord parce qu’on ne peut guérir que les maux que l’on connaît bien, puis parce que dans les systèmes erronés peut se cacher quelque lueur de vérité, et parce qu’enfin ces erreurs poussent l’esprit à scruter avec plus de soin et à apprécier mieux telle ou telle vérité philosophique et théologique. »

— Pape Pie XII, Humani Generis

Pie XII est encore plus explicite dans ses Radio-messages :

Rendez témoignage à Jésus-Christ. Démontrez que tout ce qui peut être juste et bon dans d’autres religions trouve sa signification plus profonde et son achèvement parfait dans le Christ, tandis que la foi catholique révèle une connaissance de la vérité divine et une puissance de salut, de sanctification et d’union de l’homme avec Dieu, qui la rendent infiniment supérieure.

— Pape Pie XII, RADIO-MESSAGE AUX FIDÈLES DE MALABAR RÉUNIS POUR FÊTER SAINT THOMAS, APÔTRE ET SAINT FRANÇOIS-XAVIER, § 19

Tout ce qui est vrai et bon dans les autres croyances, y compris les non-chrétiennes, a sa signification profonde et son accomplissement dans l’Église catholique.

— Pape Pie XII, Radio-message du 2 septembre 1956

Enfin, Saint Justin prouve qu’on peut trouver des lueurs de vérité dans les fausses religions : voir cette partie de la vidéo sur Vatican II et le subsistit in.

Bien sûr, cela ne contredit en rien le dogme « Hors de l’Eglise point de salut », rappelé par le CEC 846-848 et par cette autre partie de la vidéo sur Vatican II et le subsistit in, puisque ce n’est qu’en amenant à rejoindre l’Eglise catholique que ces éléments communs à l’Eglise catholique et aux fausses religions sont « moyens de salut ».

3ème calomnie : le subsistit-in

Objection : « L’unité subsiste dans l’Église Catholique (CEC 820) » mais « L’unité chrétienne c’est l’Église Catholique (Mortalium Animos 7) »

Réponse : Voici le passage du CEC remis en cause :

820 L’unité,  » le Christ l’a accordée à son Église dès le commencement. Nous croyons qu’elle subsiste de façon inamissible dans l’Église catholique et nous espérons qu’elle s’accroîtra de jour en jour jusqu’à la consommation des siècles  » (UR 4). Le Christ donne toujours à son Église le don de l’unité, mais l’Église doit toujours prier et travailler pour maintenir, renforcer et parfaire l’unité que le Christ veut pour elle. C’est pourquoi Jésus lui-même a prié à l’heure de sa passion, et Il ne cesse de prier le Père pour l’unité de ses disciples :  » … Que tous soient un. Comme Toi, Père, Tu es en Moi et Moi en Toi, qu’eux aussi soient un en Nous, afin que le monde croie que Tu M’as envoyé  » (Jn 17, 21). Le désir de retrouver l’unité de tous les chrétiens est un don du Christ et un appel de l’Esprit Saint (cf. UR 1).

Catéchisme de l’Eglise catholique, 820

Cet article et cette vidéo sur la fameuse expression « subsistit in » répondent clairement à la question.

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi répond à cette question dans son Commentaire aux Réponses à des questions concernant certains aspects de la doctrine sur l’Eglise :

La troisième question porte sur la raison de l’emploi de l’expression « subsistit in » et non du verbe « est« .

C’est précisément ce changement de terminologie dans la description de la relation entre l’Eglise du Christ et l’Eglise catholique qui a donné lieu à diverses déductions, surtout dans le champ œcuménique. En réalité, les Pères conciliaires ont simplement voulu reconnaître la présence d’éléments ecclésiaux propres à l’Eglise du Christ dans les Communautés chrétiennes non catholiques en tant que telles. Il s’ensuit que l’identification de l’Eglise du Christ avec l’Eglise catholique n’est pas à comprendre comme si, en dehors de celle-ci, il y avait un « vide ecclésial ». Dans le même temps, cela signifie que, si l’on considère le contexte dans lequel est située l’expression subsistit in, c’est-à-dire la référence à l’unique Eglise du Christ « constituée et organisée dans ce monde comme une société… gouvernée par le Successeur de Pierre et par les Évêques en communion avec lui », l’emploi de « subsistit in » à place de « est » ne revêt pas un sens théologique particulier de discontinuité avec la doctrine catholique antérieure.
En effet, puisque l’Eglise ainsi voulue par le Christ continue de fait à exister (subsistit in) dans l’Eglise catholique, la continuité de la « subsistance » comporte une substantielle identité d’essence entre l’Eglise du Christ et l’Eglise catholique. Le Concile a voulu enseigner que l’Eglise de Jésus Christ comme sujet concret dans ce monde peut être reconnue dans l’Eglise catholique. Ceci ne peut advenir qu’une fois et la conception selon laquelle le « subsistit » serait à multiplier, ne saisit pas vraiment ce qu’on voudrait exprimer. Avec le terme « subsistit« , le Concile voulait affirmer la singularité de l’Eglise du Christ et non son caractère multipliable : l’Eglise existe comme unique sujet dans la réalité historique.
Par conséquent, la substitution de « est » par « subsistit in« , contrairement à tant d’interprétations infondées, ne signifie pas que l’Eglise catholique renonce à la conviction d’être l’unique véritable Eglise du Christ ; cette substitution signifie plutôt sa plus grande ouverture face à la singulière requête de l’œcuménisme de reconnaître un caractère et une dimension réellement ecclésiaux aux Communautés chrétiennes qui ne sont pas en pleine communion avec l’Eglise catholique, à cause des « plura elementa sanctificationis et veritatis » présents en elles. Ainsi, bien que l’Eglise soit une et qu’elle « subsiste » en un unique sujet historique, il existe, même en dehors de ce sujet visible, de véritables réalités ecclésiales.

Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 29 juin 2007

Par conséquent, les deux propositions que tentent d’opposer les sédévacantistes ne s’opposent en fait pas du tout.

4ème calomnie : sur l’homosexualité

Objection : Le CEC affirme que la cause de l’homosexualité est inconnue, et que l’orientation homosexuelle n’est pas mauvaise. « L’homosexualité… Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. (CEC 2357)» mais Romains 1:21-32 enseigne que l’homosexualité résulte de l’idolâtrie.

Réponse : Voici le passage du CEC remis en cause :

2357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que  » les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés  » (CDF, décl.  » Persona humana  » 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

Catéchisme de l’Eglise catholique, 2357

Le Catéchisme cite précisément les versets de Romains 1 pour décrire les « actes d’homosexualité », et non l’orientation sexuelle ! En effet, les versets 25 et 26 décrivent les actes et non l’orientation :

25 Ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge ; ils ont vénéré la création et lui ont rendu un culte plutôt qu’à son Créateur, lui qui est béni éternellement. Amen.
26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions déshonorantes. Chez eux, les femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature.

Rm 1:25-26

Les « passions déshonorantes » sont ici les pensées consenties, les désirs et les actes homosexuels ; et non l’orientation sexuelle, décrite également par le CEC comme « objectivement désordonnée » :

2358 Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition.

Catéchisme de l’Eglise catholique, 2358

Par conséquent, dire que l’origine de l’orientation homosexuelle est encore inexpliquée n’est pas hérétique.

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Pour une réfutation plus approfondie des calomnies contre le Catéchisme de l’Eglise Catholique, vous pouvez acheter l’ouvrage du Fr. Gabriel o.s.b. de l’abbaye de Barroux : Oui le… Catéchisme de l’Eglise catholique… est catholique ! pour 6 euros.

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