- Réfutation générale et détaillée des accusations d’hérésies contre le Saint Concile Vatican II:
Concernant Vatican II et la Franc-Maçonnerie
Contrairement à ce qu’affirme la vidéo au début, l’église post-concile a toujours condamné la F.M. comme autrefois : il suffit de lire ce document de la CDF pour s’en rendre compte :
« Le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure donc inchangé, parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise, et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion. »
— Congrégation pour la doctrine de la Foi
Des prophéties sur Vatican II
Avant de réfuter brièvement les arguments utilisés, il faut rappeler que les apparitions privées n’ont aucune autorité doctrinale et donc qu’elles ne sont pas obligatoires à tenir. Bien plus, elles ne peuvent pas être utilisées pour contredire la doctrine concernant l’indéfectibilité de l’Eglise, qui est obligatoire à croire.
Apparition de La Salette
« l’Eglise sera éclipsée » , « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist », etc. Ce passage n’a jamais été reconnu par l’Église et depuis 1999 nous savons qu’il s’agit d’une seconde partie ajoutée postérieurement ; Pie XI interdit un temps de discuter de ce texte de l’apparition (cf. A.A.S. n. 7, 1915, p. 594) et que ce texte fut mis – à cause de cette seconde partie – à l’index en 1923 (cf. Actes de S.S. Pie XI, t. 1, p. 328 (332 du PDF)).
De plus, il est étonnant que Notre Dame de Fatima n’ait pas renouvelé ces avertissements venant prétendument d’elle.
Apparition de Léon XIII
En 1884, Léon XIII a une apparition : « Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre […] Là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété » selon elle. Cependant, cette apparition ne peut parler de Vatican II puisque la seconde phrase est au passé. Elle pourrait se référer à l’accaparation des terres pontificales par le royaume d’Italie en 1870, mais pas à des événements postérieurs à l’apparition.
« Ces prières ont été introduites par Léon XIII pour obtenir une solution acceptable aux relations du Vatican avec l’Etat Italien à la suite de la saisie des états pontificaux. »
-Missel Romain, cité par Kevin Di Camilio, National Catholic Register
De plus, les schismatiques citent le soi-disant « dialogue » entre le Christ et Satan. Ce dernier aurait dit au Christ qu’il pourrait détruire l’Eglise, en disant qu’il avait besoin de temps et de pouvoir sur « ceux qui se mettent à [son] service, ce à quoi le Christ aurait répondu : « tu as le temps, tu auras le pouvoir ».
Premièrement, le Christ ne dit nullement que Satan aurait le pouvoir de détruire l’Eglise. Deuxièmement, ce dialogue n’est nullement présent dans les premiers rapports de l’apparition dans les années 1900, il s’agit donc d’un ajout a posteriori.
Concernant Vatican II et les autres ennemis de l’Eglise
La vidéo affirme que, soi-disant, Vatican II aurait conclu un « pacte de paix avec le monde » : ce n’est pas une acceptation de toute la décadence du monde de la part de Vatican II, comme nous le verrons plus tard. Le but du Concile est de mieux répondre aux enjeux du monde moderne (voir le Discours de clôture du Concile Vatican II). Le rôle de l’Eglise catholique a toujours été de lutter contre la corruption du monde, de la chair, et de Satan, en effet. Cependant Vatican II dit en effet vouloir se réconcilier avec ses anciens ennemis :
« Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté. »
Nostra Ætate, point 3
2. Certes, cet amour et cette bienveillance ne doivent en aucune façon nous rendre indifférents à l’égard de la vérité et du bien. Mieux, c’est l’amour même qui pousse les disciples du Christ à annoncer à tous les hommes la vérité qui sauve. Mais on doit distinguer entre l’erreur, toujours à rejeter, et celui qui se trompe, qui garde toujours sa dignité de personne, même s’il se fourvoie dans des notions fausses ou insuffisantes en matière religieuse [51]. Dieu seul juge et scrute les cœurs ; il nous interdit donc de juger de la culpabilité interne de quiconque [52].
— Gaudium et Spes, 28
Cela a non seulement pour but de favoriser le Bien commun, mais également d’apporter la Foi catholique aux membres des autres religions :
« L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses [4]. »
Nostra Ætate, point 2
(sous-entendu, l’Eglise rejette ce qui est faux et impur dans ces fausses religions, bien sûr).
Les Papes post-concile, le Diable et le Monde
Le Pape François affirme l’existence du Diable :
«Nous sommes tous tentés parce que la loi de la vie spirituelle, notre vie chrétienne, est une lutte: une lutte. Parce que le prince de ce monde – le diable – ne veut pas de notre sainteté, ne veut pas que nous suivions le Christ. Quelqu’un parmi vous, peut-être, je ne sais pas, pourrait dire: “Mais, Père, vous êtes vraiment vieux jeu: parler du diable au XXIe siècle!” Mais, vous savez, le diable existe! Le diable existe. Même au XXIe siècle! Et nous ne devons pas être naïfs! Nous devons apprendre de l’Évangile comment faire pour lutter contre lui».
— Pape François, homélie du vendredi 11 avril 2014
Il rappelle que le Monde est dominé par le Diable :
«La vie de Jésus a été une lutte. Il est venu vaincre le mal, vaincre le prince de ce monde, vaincre le monde»
— Pape François, homélie du vendredi 11 avril 2014
De même, le Pape Saint Paul VI déclarait :
« Quels sont aujourd’hui les besoins les plus importants de l’Église? Ne soyez pas étonnés par notre réponse que vous pourriez trouver simpliste voir même superficielle ou irréelle: l’un de ses plus grands besoins est de se défendre contre ce mal que nous appelons le démon. (…) Le mal n’est pas seulement une déficience, il est le fait d’un être vivant, spirituel, perverti et pervertisseur. Terrible, mystérieuse et redoutable réalité ! »
— Pape S. Paul VI, Audience générale du 15 novembre 1972
« Ils s’écartent de l’enseignement de la Bible et de l’Église ceux qui refusent de reconnaître son existence… ou encore, qui l’expliquent comme une pseudo-réalité, une invention de l’esprit pour personnifier les causes inconnues de nos maux. (…) »
— Pape S. Paul VI, Audience générale du 15 novembre 1972
« Il fut le tentateur insidieux et fatal du premier péché, le péché originel. Depuis la chute d’Adam, le démon a acquis un certain empire sur l’homme, dont seule la rédemption du Christ peut nous délivrer. Et cette histoire se poursuit toujours. Rappelons-nous les exorcismes du baptême et les fréquentes références de la Sainte Écriture et de la liturgie à l’agressive et opprimante “puissance des ténèbres” (cf. Lc 22:53, Col 1:13). Il est l’ennemi numéro un, le tentateur par excellence. Nous savons ainsi que cet être obscur et troublant existe vraiment et qu’il est toujours à l’œuvre avec une ruse traîtresse. Il est l’ennemi occulte qui sème l’erreur et le malheur dans l’histoire humaine. »
— Pape S. Paul VI, Audience générale du 15 novembre 1972
Saint Jean-Paul II consacrait l’audience générale du 13 août 1986 au thème des mauvais anges :
« L’Église, au IVè concile du Latran (1215), enseigne que le diable (ou Satan) et les autres démons “ont été créés bons par Dieu mais qu’ils sont devenus mauvais par leur propre volonté”. (…) Repoussant la vérité connue sur Dieu par un acte de sa propre volonté libre, Satan devient “menteur” cosmique et “père du mensonge” (Jn 8, 44). Pour cela, il vit dans la négation radicale et irréversible de Dieu et cherche à imposer à la création, aux autres êtres créés à l’image de Dieu, et en particulier aux hommes, son tragique “mensonge sur le Bien” qui est Dieu. (…) »
— Pape S. Jean-Paul II, Audience générale du 13 août 1986
« L’action de Satan consiste d’abord à tenter les hommes au mal, agissant sur leur imagination et sur leurs facultés supérieures pour les détourner de la loi de Dieu. Satan a mis à l’épreuve Jésus lui-même, dans la tentative extrême de s’opposer aux exigences du plan du salut tel que Dieu l’a préétabli. (…) »
— Pape S. Jean-Paul II, Audience générale du 13 août 1986
« Nous devons enfin ajouter que les paroles impressionnantes de l’apôtre Jean: “Le monde entier gît au pouvoir du mauvais” (1 Jn 5, 19), font aussi allusion à la présence de Satan dans l’histoire de l’humanité, une présence qui s’accentue à mesure que l’homme et la société s’éloignent de Dieu. L’influence de l’esprit malin peut se cacher d’une manière plus profonde et efficace: se faire ignorer correspond à son intérêt. L’habileté de Satan dans le monde est celle de porter les hommes à nier son existence au nom du rationalisme et de tout autre système de pensée qui cherche toutes les échappatoires dans le but de nier son action. (…) »
— Pape S. Jean-Paul II, Audience générale du 13 août 1986
De l’enseignement de Vatican II
Selon cette vidéo, Vatican II ne parlerait pas des fins dernières, des peines de l’Enfer, du péché mortel, etc. Tout cela, le Catéchisme de l’Eglise catholique l’enseigne justement :
- Sur le péché mortel :
« 1855 Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur.
Le péché véniel laisse subsister la charité, même s’il l’offense et la blesse.
1856 Le péché mortel, attaquant en nous le principe vital qu’est la charité, nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion du cœur qui s’accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la Réconciliation :
Lorsque la volonté se porte à une chose de soi contraire à la charité par laquelle on est ordonné à la fin ultime, le péché par son objet même a de quoi être mortel… qu’il soit contre l’amour de Dieu, comme le blasphème, le parjure, etc. ou contre l’amour du prochain, comme l’homicide, l’adultère, etc … En revanche, lorsque la volonté du pécheur se porte quelquefois à une chose qui contient en soi un désordre mais n’est cependant pas contraire à l’amour de Dieu et du prochain, tel que parole oiseuse, rire superflu, etc., de tels péchés sont véniels
(S. Thomas d’A., s. th. 1-2, 88, 2).
1861 Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu’un acte est en soi une faute grave, nous devons confier le jugement sur les personnes à la justice et à la miséricorde de Dieu. »
— Catéchisme de l’Eglise catholique : Part. III, 1ère section, chap. 1, art. 8, IV
- Sur l’Enfer :
« 1035 L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer, » le feu éternel » (cf. DS 76 ; 409 ; 411 ; 801 ; 858 ; 1002 ; 1351 ; 1575 ; SPF 12). La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire.
1036 Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l’Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion : » Entrez par la porte étroite. Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui le prennent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent » (Mt 7, 13-14) :
Ignorants du jour et de l’heure, il faut que, suivant l’avertissement du Seigneur, nous restions constamment vigilants pour mériter, quand s’achèvera le cours unique de notre vie terrestre, d’être admis avec lui aux noces et comptés parmi les bénis de Dieu, au lieu d’être, comme de mauvais et paresseux serviteurs, écartés par l’ordre de Dieu vers le feu éternel, vers ces ténèbres du dehors où seront les pleurs et les grincements de dents.
— Lumen Gentium 48
«
— Catéchisme de l’Eglise catholique : Part. I, 2ème section, chap. 3, art. 12, IV
Vatican II et l’œcuménisme
L’œcuménisme a pour but de ramener les autres chrétiens dans l’Eglise catholique, comme l’affirme Unitatis Redintegratio :
« Étant donné qu’aujourd’hui, en diverses parties du monde, sous le souffle de la grâce de l’Esprit Saint, beaucoup d’efforts s’accomplissent par la prière, la parole et l’action pour arriver à la plénitude de l’unité voulue par Jésus Christ, le saint Concile exhorte tous les fidèles catholiques à reconnaître les signes des temps et à prendre une part active à l’effort œcuménique.
Par « mouvement œcuménique », on entend les entreprises et les initiatives provoquées et organisées en faveur de l’unité des chrétiens, selon les besoins variés de l’Église et selon les circonstances. Ainsi, en premier lieu, tout effort accompli pour éliminer les paroles, les jugements et les actes qui ne correspondent ni en justice ni en vérité à la situation des frères séparés et contribuent ainsi à rendre plus difficiles les relations avec eux. Ensuite, au cours de réunions de chrétiens de diverses Églises ou communautés, organisées dans un esprit religieux, le « dialogue » mené par des experts bien informés, où chacun explique plus à fond la doctrine de sa communauté et montre de façon claire ce qui la caractérise. Par ce dialogue, tous acquièrent une connaissance plus conforme à la vérité, en même temps qu’une estime plus juste de l’enseignement et de la vie de chaque communauté. De la même manière, ces communautés viennent à collaborer plus largement à toutes sortes d’entreprises qui, répondant aux exigences de toute conscience chrétienne, contribuent au bien commun. On peut aussi, là où c’est permis, se réunir pour une prière unanime. Enfin tous examinent leur fidélité à la volonté du Christ par rapport à l’Église, et entreprennent, comme il le faut, un effort soutenu de rénovation et de réforme. »
— Unitatis Redintegratio, § 4
Voir aussi cette vidéo concernant le rapport entre Vatican II et les autres religions.
Vatican II et la morale
La vidéo prétend que l’Eglise approuverait l’homosexualité et le divorce. A nouveau, il faut voir ce que le Catéchisme de l’Eglise Catholique affirme :
- Sur l’homosexualité :
« 2357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que » les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés » (CDF, décl. » Persona humana » 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.
2358 Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition.
2359 Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne. »
— Catéchisme de l’Eglise catholique : Part. III, 2ème section, chap. 2, art. 6, II
- Sur le divorce :
« 2384 Le divorce est une offense grave à la loi naturelle. Il prétend briser le contrat librement consenti par les époux de vivre l’un avec l’autre jusqu’à la mort. Le divorce fait injure à l’Alliance de salut dont le mariage sacramentel est le signe. Le fait de contracter une nouvelle union, fût-elle reconnue par la loi civile, ajoute à la gravité de la rupture : le conjoint remarié se trouve alors en situation d’adultère public et permanent :
Si le mari, après s’être séparé de sa femme, s’approche d’une autre femme, il est lui-même adultère, parce qu’il fait commettre un adultère à cette femme ; et la femme qui habite avec lui est adultère, parce qu’elle a attiré à elle le mari d’une autre.
(S. Basile, moral. règle 73 : PG 31, 849D-853B)
2385 Le divorce tient aussi son caractère immoral du désordre qu’il introduit dans la cellule familiale et dans la société. Ce désordre entraîne des préjudices graves : pour le conjoint, qui se trouve abandonné ; pour les enfants, traumatisés par la séparation des parents, et souvent tiraillés entre eux ; pour son effet de contagion, qui en fait une véritable plaie sociale.
2386 Il se peut que l’un des conjoints soit la victime innocente du divorce prononcé par la loi civile ; il ne contrevient pas alors au précepte moral. Il existe une différence considérable entre le conjoint qui s’est efforcé avec sincérité d’être fidèle au sacrement du mariage et se voit injustement abandonné, et celui qui, par une faute grave de sa part, détruit un mariage canoniquement valide (cf. FC 84). »
— Catéchisme de l’Eglise catholique : Part. III, 2ème section, chap. 2, art. 6, IV
Vatican II et le dogme « Hors de l’Eglise point de salut »
Jean-Paul II réaffirme « Hors de l’Eglise pas de salut » encore une fois, car ce n’était pas assez de l’avoir rappelé dans le CEC (846-848 ; 1257-1261) :
« 20. Ce qui a été jusqu’ici rappelé impose nécessairement des étapes au chemin que la théologie doit parcourir pour élucider le rapport de l’Église et des religions avec le salut.
On doit avant tout croire fermement que l’« Église en marche sur la terre est nécessaire au salut. Seul, en effet, le Christ est médiateur et voie de salut : or, il nous devient présent en son Corps qui est l’Église ; et en nous enseignant expressément la nécessité de la foi et du baptême (cf. Mc 16,16 ; Jn 3,5), c’est la nécessité de l’Église elle–même, dans laquelle les hommes entrent par la porte du baptême, qu’il nous a confirmée en même temps ».77 Cette doctrine ne doit pas être opposée à la volonté salvifique universelle de Dieu (cf. 1 Tm 2,4) ; aussi, « il est nécessaire de tenir ensemble ces deux vérités, à savoir la possibilité réelle du salut dans le Christ pour tous les hommes et la nécessité de l’Église pour le salut ».78
L’Église est « sacrement universel de salut »,79 parce que, de manière mystérieuse et subordonnée, toujours unie à Jésus–Christ sauveur, sa Tête, elle a dans le dessein de Dieu un lien irremplaçable avec le salut de tout homme.80 Pour ceux qui ne sont pas formellement et visiblement membres de l’Église, « le salut du Christ est accessible en vertu d’une grâce qui, tout en ayant une relation mystérieuse avec l’Église, ne les y introduit pas formellement mais les éclaire d’une manière adaptée à leur état d’esprit et à leur cadre de vie. Cette grâce vient du Christ, elle est le fruit de son sacrifice et elle est communiquée par l’Esprit Saint ».81 Elle est liée à l’Église, qui « tire son origine de la mission du Fils et de la mission du Saint–Esprit, selon le dessein de Dieu le Père ».82 «
— Pape S. Jean-Paul II, Déclaration Dominus Iesus
De même, il rappelle que le devoir de l’Eglise est d’évangéliser, selon le Concile, car l’authentique salut se trouve uniquement en Jésus-Christ.
« 2. Je voudrais que cet événement, si important pour le processus de réconciliation des hommes avec Dieu et des hommes entre eux, tous les fils de l’Eglise le voient et l’interprètent à la lumière du Concile Vatican II et de ses enseignements. Au cours du Concile, en effet, l’Eglise a énormément réfléchi, sous l’inspiration de l’Esprit Saint, sur sa position dans un monde toujours plus marqué par la rencontre des cultures et des religions. Selon le Concile, l’Eglise est toujours plus consciente de sa mission et de son devoir et, disons mieux, de sa vocation essentielle d’annoncer au monde l’authentique salut qui se trouve uniquement en Jésus-Christ, Dieu et homme (cf. Ad Gentes 11-3).
Oui, c’est seulement en le Christ que les hommes peuvent être sauvés. « Car il n’y a pas sous le ciel d’autre nom, donné aux hommes, par lequel il nous faille être sauvés » (Act 4, 12). Mais comme, dès le début de l’histoire, tous sont ordonnés au Christ (cf. Lumen Gentium, 16), celui qui est vraiment fidèle à l’appel de Dieu, tel qu’il en a connaissance, peut obtenir le salut éternel opéré dans le Christ (cf. ibid.). »
— Pape Saint Jean-Paul II, Audience du 22 octobre 1986 (traduction en français ici)
Vatican II et les « saints » orthodoxes
Concernant les saints orthodoxes, en fait, les catholiques et les orthodoxes ont en commun tous les saints d’avant le schisme, tels que Saint Augustin ; quant à certains « saints » orthodoxes d’après le schisme, il s’agit plutôt d’une tolérance de l’Eglise, une autorisation de les vénérer.
S. Jean-Paul II et l’Islam
Enfin, dans sa phrase « Que Saint Jean-Baptiste protège l’Islam, tout le peuple de Jordanie » durant sa visite à Wadi Al-Kharrar, Jean-Paul II a voulu parler de la civilisation islamique, car « Islam » =/= islam. L’« islam » est la religion, l’ « Islam » est la civilisation en tant que tout (politique, économique, juridique, religieuse, culturelle et sociale) selon le dictionnaire. Par conséquent, S. Jean-Paul II avait possiblement la volonté de confier à Saint Jean-Baptiste l’Islam pour protéger cette société de la guerre, de la corruption, de la tyrannie, de l’erreur, etc. D’ailleurs, le même jour, le Pape a rappelé les catholiques de Jordanie à leurs devoirs respectifs :
« Aux évêques et prêtres, je dis: Soyez de bons pasteurs selon le cœur du Christ! Guidez le troupeau qui vous est confié le long du chemin qui mène aux verts pâturages de son Royaume! Renforcez la vie pastorale de vos communautés à travers une collaboration nouvelle et plus dynamique avec les religieux et les laïcs. Dans les difficultés de votre ministère, placez votre confiance dans le Seigneur. Rapprochez-vous de lui dans la prière, et il sera votre lumière et votre joie. L’Eglise tout entière vous remercie pour votre dévouement et pour la mission de foi que vous accomplissez dans vos diocèses et dans vos paroisses.
Aux religieux et aux religieuses, j’exprime l’immense gratitude de l’Eglise pour leur témoignage de la primauté de Dieu en toutes choses! Continuez de resplendir comme des phares de l’amour évangélique qui surmonte tous les obstacles! Aux laïcs, je dis: N’ayez pas peur d’occuper votre place et d’assumer votre responsabilité dans l’Eglise! Soyez de courageux témoins de l’Évangile dans vos familles et dans la société! »
— Pape Saint Jean-Paul II, Homélie du 21 Mars 2000 au Stade de Amman – Jordanie.
De même que Pie XII confie à la protection de Dieu les non-catholiques de bonne volonté :
« Nous ne voulons pas non plus passer sous silence quel écho de reconnaissance émue ont suscité dans Notre cœur les vœux de ceux qui, bien que n’appartenant pas au corps visible de l’Eglise Catholique, n’ont pas oublié dans la noblesse et la sincérité de leurs sentiments, tout ce qui, ou dans l’amour envers la personne du Christ, ou dans la croyance en Dieu, les unit à Nous. Qu’à tous aille l’expression de Notre gratitude. Nous les confions tous et chacun à la protection et à la conduite du Seigneur, en donnant l’assurance solennelle qu’une seule pensée domine Notre esprit : imiter l’exemple du Bon Pasteur pour conduire tous les hommes au vrai bonheur: afin qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance (Jn. X, 10). »
— Pape Pie XII, SUMMI PONTIFICATUS
…de même S. Jean-Paul II confie cette société composée d’hommes qu’est l’Islam aux prières de S. Jean-Baptiste.
Saint Jean-Paul II parle de l’islam (religieux) dans son livre « Entrez dans l’espérance » : voir cet article.
Concernant les relations entre S. Paul VI et l’Union soviétique
La vidéo prétend que S. Paul VI, avant d’avoir été élu soi-disant antipape, il aurait eu des liens étroits avec l’Union Soviétique, il aurait trahi des prêtres à la merci de l’URSS, etc. Ces faits ne concernant pas S. Paul VI, mais son secrétaire, Alighiero Tondi.
De plus, certains sédévacantistes prétendent que le Pape S. Paul VI aurait été muté à Milan par le pape Pie XII en guise de punition, que nous allons examiner ci-dessous. Or, le fait que juger un Pape sur ses actions pré-pontificales est expressément condamné par Pie XII :
» Dès lors, si quelqu’un ose attaquer des lettres ou décisions concernant n’importe quelles affaires, émanant du Pontife romain avant son couronnement, Nous le frappons de la peine d’excommunication à encourir ipso facto 75. »
— Pape Pie XII, Vacantis Apostolicæ Sedis, 1945
Concernant le Pape Paul VI et sa nomination à l’archevêché de Milan
Certains sédévacantistes aiment à laisser penser que le futur Pape S. Paul VI, l’évêque Montini, aurait été nommé archevêque de Milan par le Pape Pie XII par punition, dans les années 1950. Cependant, le Pape Pie XII avait une grande estime pour Montini ; selon lui, Monseigneur Montini était son « don au peuple de Milan ».
Il déclarait lui-même être présent spirituellement à la consécration épiscopale, qu’il s’était réservée en raison de son affection pour le consacré, mais la Providence ne lui permit pas de réaliser cette intention.
— Clancy, J. G. Apostle for Our Time: Pope Paul VI. New York: PJ Kenedy & Sons, 1963. pp.41-42, 78, 80-81
Pour des informations plus complètes à ce sujet, regardez cet article
Différences entre l’Eglise avant Vatican II et après
Dans cette partie à part, nous allons citer les arguments les moins pertinents de cette vidéo
Le narrateur dit à partir de 20:10 :
« L’Eglise conciliaire (sic) n’a pas le même calendrier liturgique »
Et voici l’image qu’on a à 20:15 :

Il y a eu erreur dans la vidéo, le calendrier à gauche est un calendrier laïc :
Pour information voici un calendrier liturgique post-concile :

L’Eglise a tout à fait le pouvoir de changer son calendrier liturgique, qui n’est pas fixe, mais qui évolue en fonction de ce que le pape décide pour l’Eglise.
A 20:30, si vous comparez les vrais propos de S. Pie X avec les propos trafiqués de « François » (en réalité générés par une intelligence artificielle créée pour se railler du pape), il est évident que les deux ne tiennent pas le même langage. En fait, la Profession de Foi de 1988 ou la Profession de foi de saint Paul VI tient un langage similaire à celui du Motu Proprio Sacrorum antistiium. Mais le changement de langage n’est pas une preuve de la fausseté d’une Eglise. En effet, les langues vivantes évoluent avec le temps, la façon de parler n’est pas la même au fil des siècles, de plus le langage n’est pas le même selon le document auquel nous avons affaire : une homélie n’aura pas la même syntaxe qu’une profession de foi ; une encyclique portant sur des problèmes sociaux n’aura pas la même syntaxe qu’une encyclique portant sur l’ecclésiologie, par exemple.
A 20:44, vous montrez des églises à l’architecture moderne. Cependant ce type d’architecture ne date pas d’après le Concile, mais dès les années 20. Par exemple, il y a la chapelle Notre-Dame du Haut bâtie entre 1953 et 1955 ou l’église Notre-Dame de Royan (1955-1958). Par conséquent, la beauté des églises ou non ne dépend pas du Concile. De même, l’architecture des lieux de culte ne prouvent pas la véracité d’une Eglise : l’architecture a évolué (et a évolué pour le pire !) mais cela ne saurait être un motif pour démontrer qu’une Eglise est fausse. De même, les orthodoxes et même parfois les juifs et les musulmans ont des lieux de culte architecturalement magnifiques, mais cela ne prouve nullement qu’ils ont la véritable foi.