La statuette de la Pachamama, qui signifie « mère terre », est un symbole artistique. Cette symbolisation poétique de la terre comme d’une mère n’est pas un concept nécessairement païen ou idolâtre et il a été adopté par les chrétiens dans l’histoire. Vouloir la confondre de force avec une déesse du même nom est donc une erreur. Merci à Dave Armstrong pour sa collection.

Les Saintes Ecritures:
« Un sort pénible a été fait à tous les hommes, un joug pesant accable les fils d’Adam, depuis le jour qu’ils sortent du sein maternel jusqu’au jour de leur retour à la mère universelle. »
-Ecclésiastique (ou Siracide) 40:1
Commentaire de la Bible Fillion, p.217: « Les mots in matrem omnium désignent la terre, dont l’homme a été tiré à l’origine et où son corps retourne après la mort. » [1]
Tertullien
« Or, nous sommes même vos frères, par le droit de la nature, notre mère commune; il est vrai que vous n’êtes guère des hommes, étant de mauvais frères. »
– Apologétique, XXXIX [2]
Saint Ambroise:
« Nous pourrions voir la mère de tous un temps défigurée par la moisissure, un temps sans produits, à un autre verte et pleine de fleurs, à un autre desséchée. »
–Sur la mort de Satyre, II, 61 [3]
« Et quel exemple plus convenable pouvons-nous prendre que celui de notre mère commune? Car la terre elle-même, dont nous sommes tous pris, quand elle n’est pas travaillée et cultivée, semble déserte, et le champ meurt jusqu’au vignes ou oliviers avec lequel ils furent plantées, et pourtant elle ne perd pas sa capacité nutritive, qui est, pour ainsi dire, sa vie. »
–Sur la repentance, I, ch. 17 [4]
Saint Basile de Césarée:
« Ainsi la considération que la terre est notre mère, et les regards que nous portons sur elles sont propres à nous affranchir de toutes ces passions furieuses qui nous tourmentent sans relâche, et dont il paraît si difficile de nous délivrer. »
–Hexaméron, Dixième Homélie [5]
Saint Augustin:
« Or tous ces avantages cesseraient d’exister, si, comme vous le soutenez, ces fruits se dépouillaient d’autant plus du bien, qu’ils restent plus longtemps détachés du sein maternel de la terre. »
– Des Mœurs de l’Eglise catholique et des Mœurs des Manichéens, II, ch. XVI [6]
« (…) bien plus, nous ne disons pas que la terre soit créatrice, bien qu’elle paraisse la mère féconde de tous les êtres qui tiennent à elle par leurs racines et dont elle aide les germes à éclore »
– La Cité de Dieu, XII, ch. XXV [7]
Eusèbe de Césarée:
« La terre le reconnaît pour son Seigneur, et déclare aux plantes et aux arbres qu’elle produit, et aux animaux qu’elle porte, qu’elle obéît à ses ordres. Les fontaines et les rivières disent en leur langage qu’il est l’auteur de tout ce qu’il y a de merveilleux et de surprenant dans leur origine et dans leur cours. »
–Harangue à la louange de l’empereur Constantin, ch. I [8]
« Qui pourrait-on trouver, en effet, qui fut assez insensé et étranger à toute raison pour ne pas comprendre que c’est par le soin bienfaisant des dieux qu’il arrive […] que la terre nourrice et mère de tous les êtres ne s’affaisse pas, quittant ses bases les plus profondes dans un redoutable tremblement »
–Histoire Ecclésiastique, IX, ch. VII [9]
Saint Jean Chrysostome:
« Celui qui quitte cette vie sera caché dans la terre, et donné à l’enterrement, et couvert dans le sein de la terre, la mère de tous »
–Sur Saint Babile, II [10]
Saint Grégoire de Nazianze
« Parcourez la longueur & la largeur de la terre, qui est la mère commune des hommes […] »
–Sermon XXXIV [11]
Saint Ephrem le Syrien
« La terre vierge avait mis au monde, Cet Adam, chef de la terre, Aujourd’hui une Vierge a mis au monde, L’Adam, Chef du ciel. »
–Hymne sur la nativité [12]
Saint François d’Assise:
» Et loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre mère, la Terre, Qui nous entretient et nous supporte, et produit les divers fruits, et les fleurs colorées, et les arbres ! »
– Cantique de Frère Soleil [13]
Léon XIII:
« C’est ce que jadis Tertullien exposait vigoureusement en ces termes : «Nous sommes vos frères par le droit d’une mère commune, la nature; il est vrai que vous n’êtes guère des hommes, étant de mauvais frères. […] «
– Encyclique Augustissimae Virginis Mariae, 12 septembre 1897 [14]
Pie XII:
« Votre contact avec mère terre a aussi une profonde signification sociale, parce que vos familles ne sont pas de simples communautés-consommatrices, mais aussi et surtout des communautés-productrices. »
– Au Congrès de la Confédération nationale des cultivateurs directs d’Italie, 15 Novembre 1946 (version anglaise) [15]
Saint Jean-Paul II:
« Et, en même temps, s’est fait entendre le ciel « monde » de Dieu qui habite dans le tabernacle inaccessible de la Gloire. Entre la majesté du Dieu éternel et la terre-mère, qui s’annonce, avec le cri de l’Enfant nouveau-né, s’entrevoit la perspective d’une nouvelle Paix, de la Réconciliation, de l’Alliance: « Voici que le Sauveur du monde est né pour nous ». « Les extrémités de la terre ont vu le salut de notre Dieu ». »
– Homélie du 24 décembre 1978 [16]
« Le saint d’Assise proclame la valeur de la pauvreté, dans un monde où le péché de l’avidité humaine continue à exclure les pauvres de la table préparée par notre « soeur la Mère Terre » pour tous les fils de Dieu. Il rappelle que le Verbe du Père « voulut choisir, avec la bienheureuse Mère, la pauvreté » (Lettre à tous les fidèles, I), et, vivant pauvrement de l’assistance d’autrui, il nous a enseigné que l' »aumône est l’héritage et le juste droit dû aux pauvres; notre Seigneur Jésus-Christ l’a conquis pour nous » (Regola non bollata, IX, 10). »
– Aux participants au 1er Congrès Mondial des Universités et Centres de recherche Franciscains, 19 septembre 2001 [17]
Benoît XVI
« Le Psalmiste, pour définir l’action divine à l’intérieur du sein maternel, a recours aux images bibliques classiques, alors que la cavité génératrice de la mère est comparée aux « profondeurs de la terre », c’est-à-dire à la vitalité constante de la grande mère terre (cf. v. 15). »
– Audience générale, 28 décembre 2005 [18]
Sources:
[1] http://jesusmarie.free.fr/bible_fillion_ecclesiastique.pdf
[2] http://www.catho.org/9.php?d=2t#bf
[3] https://www.newadvent.org/fathers/34032.htm
[4] https://www.newadvent.org/fathers/34061.htm
[5] http://remacle.org/bloodwolf/eglise/basile/homelies.htm
[6] https://www.bibliotheque-monastique.ch/bibliotheque/bibliotheque/saints/augustin/moeurscm/index.htm
[7] https://www.bibliotheque-monastique.ch/bibliotheque/bibliotheque/saints/augustin/citededieu/livre12.htm
[8] http://remacle.org/bloodwolf/historiens/eusebe/constantin5.htm
[9] http://remacle.org/bloodwolf/historiens/eusebe/histoire9.htm
[10] https://www.newadvent.org/fathers/1906.htm
[11] https://books.google.fr/books?id=JYVZAAAAcAAJ&pg=PA155
[12] http://www.patristique.org/Ephrem-de-Nisibe-medite-la-Nativite-du-Sauveur.html
[13] http://www.biblisem.net/meditat/francant.htm
[14] http://www.vatican.va/content/leo-xiii/en/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_12091897_augustissimae-virginis-mariae.html
[15] https://www.catholicculture.org/culture/library/view.cfm?id=3792
[16] http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1978/documents/hf_jp-ii_hom_19781224_notte-natale.html
[17] http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/2001/september/documents/hf_jp-ii_spe_20010922_univ-francescane.html
[18] http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2005/documents/hf_ben-xvi_aud_20051228.html