Grégoire, évêque, serviteur des serviteurs Dieu, à Anzir, roi de la Mauritanie, de la province Sitifienne, en Afrique, salut et bénédiction apostolique.
Votre Noblesse nous a écrit cette année pour nous prier de consacrer évêque, suivant les constitutions chrétiennes, le prêtre Servand, ce que nous nous sommes empressés de faire, parce que votre demande était juste. Vous nous avez en même temps envoyé des présents; vous avez, par déférence pour le bienheureux Pierre, prince des apôtres, et par amour pour nous, racheté les Chrétiens qui étaient captifs chez vous et promis de racheter ceux que l’on trouverait encore. Dieu, le créateur de toutes choses, sans lequel nous ne pouvons absolument rien, vous a évidemment inspiré cette bonté et a disposé votre cœur à cet acte généreux. Le Dieu tout puissant, qui veut que tous les hommes soient sauvés et qu’aucun ne périsse, n’approuve en effet rien davantage chez nous que l’amour de nos semblables, après l’amour que nous lui devons, et que l’observation de ce précepte : Faites aux autres ce que vous voudriez qui vous fût fait. Nous devons plus particulièrement que les autres peuples pratiquer cette vertu de la charité, vous et nous, qui, sous des formes différentes, adorons le même Dieu unique, et qui chaque jour louons et vénérons en lui le créateur des siècles et le maître du monde.
Les nobles de la ville de Rome ayant appris par nous l’acte que Dieu vous a inspiré, admirent l’élévation de votre cœur et publient vos louanges. Deux d’entre eux, nos commensaux les pins habituels, Albéric et Cencius, élevés avec nous dès leur adolescence dans le palais de Rome, désireraient vivement se lier d’amitié et de services réciproques avec vous. Ils seraient heureux de pouvoir vous être agréables en ce pays. Ils vous envoient quelques-uns de leurs hommes, qui vous diront combien leurs maîtres ont de l’estime pour votre expérience et votre grandeur, et combien ils seront satisfaits de vous servir ici. Nous les recommandons à Votre Magnificence, et nous vous demandons pour eux cet amour et ce dévouement que nous aurons toujours pour vous et pour tout ce qui vous concerne. Dieu sait que l’honneur du Dieu tout-puissant inspire l’amitié que nous vous avons vouée, et combien nous souhaitons votre salut et votre gloire dans cette vie et dans l’autre. Nous le prions du fond du cœur de vous recevoir, après une longue vie, dans le sein de la béatitude du très-saint patriarche Abraham.
Pourquoi la traduction est la plus cohérente et orthodoxe:

